Andréanne DuBois, formatrice en apprentissage coopératif et complexe, et son collègue Mathieu Gauthier ont créé une application appelée Apprendre ensemble, qui propose une série de réflexions visant à planifier et mettre en place une séquence d’apprentissage, et ce, sous forme de travail collaboratif efficace.
L’application, disponible dans l’App Store d’Apple et dans le Play Store de Google, se présente dans sa version gratuite avec suffisamment d’apparats pour qu’on puisse en découvrir les fondements et le fonctionnement. En optant pour la visite guidée, on découvre les cinq postulats de départ et les assises théoriques d’Apprendre ensemble. Ce sont ces bases qui sous-tendent les neuf phases du processus de co-apprentissage expérimenté et rendu accessible par l’application. La version complète quant à elle permet d’enregistrer des contenus de cours pour garder sa planification en mémoire et coute 9,99 $.
Ce n’est pas la première fois que l’on entend que la coopération et l’apprentissage par les pairs ont un impact notable sur la progression des élèves. C’est du moins ce que soutient la recherche.
Sur le terrain, on entend par contre plus souvent « Le travail d’équipe, je ne crois pas à ça. C’est infernal et non productif! Les élèves en profitent pour jaser de leur fin de semaine ». Pourtant, il est possible de découvrir moult exemples de travail collaboratif ou d’enseignement réciproque efficaces. C’est donc dire que certains élèves ne savent pas comment faire et d’autres, si. Comment ces derniers y sont-ils parvenus? Force est d’admettre qu’un apprentissage a eu lieu, qu’il a été guidé, dans un contexte favorisant l’engagement grâce à la perception de la valeur de la tâche, au sentiment de compétence que l’élève ressent et au contrôle qu’il a pour réussir cette tâche (Viau, 2009).
Coup d’oeil sur la recherche
Britt-Mari Barth est l’auteur du livre L’apprentissage de l’abstraction dans lequel elle expose bien l’importance de rendre concret ce qui est abstrait afin de mieux guider l’apprentissage. C’est en fait une forme d’enseignement explicite, présentée différemment par Steve Bissonnette, mais ayant tout de même des fondements très similaires soutenus aussi par les conclusions de John Hattie qui parle de rendre visible l’apprentissage à faire, l’apprentissage en cours et l’apprentissage fait dans sa méta-étude Visible Learning.
À voir aussi : une synthèse de trois théoriciens de la motivation