Un récent rapport publié par la State Educational Technology Directors Association (SETDA) aux Etats-Unis fournit des recommandations pour favoriser l’entrée des ressources numériques à l’école, possible en 5 ans avec du leadership et des changements dans les politiques.
L’innovation technologique entraîne des changements dans tous les aspects de nos vies. Télé numérique, téléphone intelligents, mini portables, tablettes mobiles, dossier de santé en ligne, musique en téléchargement, livres numériques, dépôts directs, etc., on oublie parfois comment c’était « avant ». Récemment, je suis restée bouche bée lorsqu’on m’a demandé d’envoyer un fax pour prendre un rendez-vous. Ça existe encore, le fax?
Pourtant, comme le souligne le rapport Out of Print: Reimagining the K-12 Textbook in a Digital Age de la State Educational Technology Directors Association (SETDA), paru en 2012 aux États-Unis, les écoles qui choisissent d’ouvrir leurs portes au numérique sont encore aujourd’hui des exceptions. Par « numérique », on ne parle pas seulement des écoles qui permettent aux élèves d’utiliser des ordinateurs pour certaines tâches, mais bien de celles qui ont allégé le sac à dos en troquant les manuels contre un appareil portable rempli de contenus électroniques et donnant accès à Internet.
La SETDA croit que la question n’est plus de savoir si le numérique fera sa place à l’école, mais bien quand et comment remplacera-t-on les bouquins souvent trop âgés. À son avis, la solution viendra de bouleversements dans les politiques et du leadership, tant au niveau des états (ou provinces) que des districts (ou commissions scolaires).
Les enjeux qu’ils identifient sont : le financement durable du matériel, des connexions Internet robustes, des politiques modernes, des enseignants formés adéquatement, des droits d’auteur flexibles, un bon contrôle de qualité des ressources, un leadership provincial autant que local.
Ils font ensuite trois grandes recommandations à l’intention des décideurs politiques, directions d’établissements et éditeurs scolaires, basées sur les tendances actuelles et sur de véritables cas vécus dans des milieux à l’avant-garde :
– Compléter d’ici 5 ans le passage du manuel imprimé aux ressources numériques, en débutant dès le prochain cycle de renouvellement des manuels.
– Développer une vision et un échéancier pour la réalisation de ce virage, en éliminant au passage les politiques et règles inefficaces, en investissant dans l’infrastructure et le matériel et en mettant en place de nouvelles politiques adaptées à l’apprentissage numérique.
– Soutenir un marché dynamique pour les contenus numériques et ouverts.
Qu’en pensez-vous? Est-ce souhaitable chez nous aussi?
Pour en savoir plus et connaître les détails, lisez le rapport ici (en anglais).