Depuis sa mise à jour en 2015, l’apprentissage de l’algorithme et de la programmation sont officiellement au programme scolaire français. Retour sur une mission d’exploration à laquelle l’École branchée participe cette semaine.
L’École branchée participe cette semaine à la mission d’exploration sur le numérique de l’AQPDE, à l’ESENESR (École supérieure de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche) de Poitiers. Celle-ci vise à étudier l’intégration du numérique à l’école, autant dans la classe que dans la formation des directions d’établissements.
En premier lieu, la délégation québécoise s’est fait présenter les grandes orientations nationales de la France au niveau du numérique éducatif par M. Jean-Louis Durpaire, inspecteur général de l’éducation nationale honoraire.
L’une des questions fondamentales guidant ces orientation est la suivante : est-ce que le numérique permet de mieux apprendre? Cependant, bien au-delà de cette question selon M. Durpaire, ce n’est pas uniquement pour cela qu’il faut mettre le numérique au cœur des réflexions, mais bien parce qu’il est tout simplement indispensable dans la vie moderne. Cependant, rappelle-t-il, « quand on expérimente le numérique, ça marche. Mais quand on veut déployer massivement, c’est une autre histoire »…
Une mise à jour de la loi sur l’instruction qui inclut l’informatique
La loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République sur l’instruction comprend différentes modifications d’articles qui réfèrent au numérique :
– Article 4 : La formation prépare à l’éducation et à la formation tout au long de la vie. Elle développe les connaissances, les compétences et la culture nécessaires à l’exercice de la citoyenneté dans la société contemporaine de l’information et de la communication. Elle favorise l’esprit d’initiative.
– Article 53 : On introduit l’éducation aux médias et à l’information (EMI) (littératie numérique) comme champ d’apprentissage obligatoire.
– Article 45 : On ajoute : « Elle contribue également à la compréhension et à un usage autonome et responsable des médias, notamment numériques. »
Le « socle commun », les domaines d’apprentissage français
Au niveau des apprentissages, on se base en France sur le « S4C », le Socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Il se compose de ces domaines :
- Langages pour penser et communique (français, langues étrangères, maths, sciences et informatique, arts)
- Méthodes et outils pour apprendre (accès à l’information et la documentation, entre autres)
- Formation de la personne et du citoyen
- Systèmes naturels et techniques
- Représentation du monde (histoire, géo)
Car oui, la mise à jour du programme en 2015 introduit officiellement l’apprentissage de l’algorithme et de la programmation. Il sera assuré par les professeurs de mathématiques et de technologie. Par ailleurs, le CAPES (concours de recrutement des professeurs) de mathématiques a été modifié pour inclure une voie en maths traditionnelles et une en informatique. On est aussi conscient qu’il faudra une offre de formation continue. En attendant qu’elle soit mise en place, on s’attend à ce que les professeurs de maths actuellement en poste puissent se débrouiller, à tout le moins avec un langage simple comme Scratch.
Nous poursuivrons cette semaine notre reportage sur cette mission d’exploration.