Au Michigan, en Alabama et en Floride, les élèves doivent avoir complété une formation virtuelle afin de décrocher leur diplôme d’études secondaires. Ces états estiment qu’il s’agit d’une compétence incontournable au 21e siècle et d’autres envisagent d’emboîter le pas, indique-t-on dans un rapport du Réseau d’enseignement francophone à distance du Canada (REFAD).
Le Canada n’en est pas là, mais le document fait néanmoins ressortir quelques tendances et prévisions sur ce qui attend l’enseignement à distance, mais aussi en classe, au cours des prochaines années. « Déjà, ce ne sont plus ni les professeurs, ni les bibliothèques qui sont les dépositaires du savoir ou les premières sources de connaissances des étudiants. Ceux-ci se sont massivement tournés vers Internet, aidés notamment par le développement de moteurs de recherche conviviaux, écrit-on. […] Le rôle de l’enseignant est donc nécessairement appelé à se transformer. »
Et il n’y a pas que les sources d’informations des étudiants qui se sont modifiées, eux-mêmes ont changé. « On est à l’époque de l’instantané. L’étudiant s’attend à un accès immédiat à l’information. Son attention est brève. Il est multitâche. Les gens sont moins passifs », mentionnent des spécialistes interrogés.
Bernard Morin, directeur de la formation à distance à la Faculté de l’éducation permanente à l’Université de Montréal, prédit que d’ici une quarantaine d’années, il n’y aura plus de distinction entre la formation à distance, en ligne, en salle, hybride, synchrone ou asynchrone puisque le tout aura été intégré dans les pratiques.
Au primaire et au secondaire
En Colombie-Britannique, une cinquantaine d’écoles virtuelles ont été mises en place et pourraient, éventuellement, développer des curriculums complets à distance pour le secondaire. « Des initiatives comme celles de l’administration Obama, visant des livres de classe entièrement numérisés d’ici cinq ans, vont également dans ce sens. On peut donc penser que l’utilisation de la formation à distance au niveau secondaire sera l’un des grands phénomènes en éducation dans les années à venir », écrit-on. D’ailleurs, les États-Unis ne sont pas les seuls. La Corée du Sud a également annoncé son intention d’avoir des classes sans papier d’ici 2013.
Au primaire, à peine 3 % des écoles au pays comptent des élèves participant à des cours en ligne. « Des éléments comme la dénatalité et ses effets sur les écoles rurales, une certaine popularité de l’enseignement à domicile et la mobilité accrue des parents pourraient contribuer à un élargissement à ce palier », note-t-on.
Cliquez ici pour lire le rapport Profil, perspectives et bilan de l’apprentissage à distance au Canada francophone en entier.
À lire aussi :