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Des conseils pour vérifier les images en ligne

Alors que les jeunes sont friands des réseaux sociaux et qu’ils les utilisent comme source principale d’information, il peut être judicieux de les aider à développer une nouvelle compétence : celle de vérifier la provenance des images et vidéos qu’ils voient passer en ligne.

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Alors que les jeunes sont friands des réseaux sociaux et qu’ils les utilisent comme source principale d’information, il peut être judicieux de les aider à développer une nouvelle compétence : celle de vérifier la provenance des images et vidéos qu’ils voient passer en ligne.

En ces temps où l’information circule rapidement sur les réseaux sociaux, il est d’autant plus important de vérifier la provenance des images et des vidéos qui circulent. Il est possible d’utiliser des outils numériques simples pour effectuer une vérification en quelques secondes, en plus de quelques réflexes à développer.

Les images et vidéos qui circulent en ligne proviennent d’une multitude de sources d’information différentes, parfois de nouvelles sources que nous ne connaissions pas il y a à peine quelques semaines. Il est facile pour l’utilisateur de cliquer sur « J’aime » ou de partager une image ou une vidéo qui semble véridique, alors qu’elle ne l’est pas tout à fait.

Par exemple, au cours des dernières semaines, nous avons appris que des images ou des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, identifiées comme des témoignages de la guerre en Ukraine, s’avéraient avoir été captées il y a déjà plusieurs jours ou années, dans un tout autre contexte ou un même un tout autre lieu que celui qui était identifié dans la publication.

  1. Douter : avant toute chose, il faut rappeler aux jeunes qu’une image ou une vidéo ne constitue pas une preuve en soi. Elle peut avoir été modifiée ou être prise hors de son contexte d’origine pour susciter une émotion ou une interprétation erronée. Le nombre de partages ou de vues sur une publication ne constitue pas non plus un signe de fiabilité.
  2. Vérifier la source : il est judicieux de vérifier qui a partagé l’information et même de s’attarder aux commentaires sous la publication qui peuvent donner des indices de sa crédibilité et de sa validité.
  3. Vérifier l’origine des images : À partir de l’outil Google Images, il est possible d’entrer l’URL d’une image ou d’importer l’image elle-même (enregistrée sur votre appareil au préalable).

L’outil permet de : 

  • valider la date d’une image;
  • comparer les différentes sources pouvant faire référence à une image;
  • identifier le premier partage d’une image.

L’outil permet ainsi de remonter dans les résultats de recherche de Google, d’obtenir des indices de provenance et de date de la première publication d’une image et de comparer les différents sites sur lesquels elle a été publiée. L’équipe de l’eduLAB en Belgique a produit un tutoriel qui présente la démarche pas à pas.

Il est aussi possible d’effectuer une recherche avec Google Lens directement à partir du navigateur Chrome. Alexandra Coutlée de l’équipe technopédagogique du Centre de services scolaire de Laval a produit un tutoriel pour expliquer comment faire.

Attention à l’hypertrucage (deepfake)

Tout comme des images peuvent avoir été modifiées (pour enlever, modifier ou ajouter des éléments), les vidéos qui circulent sur le Web peuvent aussi contenir des informations erronées – hé oui! Il est toutefois plus difficile de vérifier la provenance exacte d’une vidéo, alors il faut être d’autant plus vigilant pour y repérer des indices visuels qui pourraient trahir une utilisation hors de son contexte.

Un autre phénomène, celui de l’hypertrucage (deepfake), amène également d’autres enjeux pour les internautes. Ce procédé consiste à superposer des fichiers audio sur des fichiers vidéo ou même de modifier l’image d’une vidéo déjà existante puis de faire passer ce nouveau vidéo comme étant authentique.  

Ainsi, au cours des dernières semaines, une vidéo du président ukrainien Volodymyr Zelensky a été retirée par Facebook parce qu’elle avait été identifiée comme étant un hypertrucage (voir aussi l’explication de Radio-Canada sur Instagram).

Dans tous les cas, donc, il faut entretenir le doute face aux images véhiculées sur le Web et se concentrer sur les sources d’information officielles. Par ailleurs, en cas de doute ou sans vérification claire, il vaut peut-être mieux ne pas partager…

À (re)lire sur l’École branchée :

Pour aller plus loin :

Sur le thème de la guerre en Ukraine spécifiquement :


Dimension(s) de la compétence numérique en lien avec cet article
4- Développer et mobiliser sa culture informationnelle

Voir le Cadre de référence.

À propos de l'auteur

Martine Rioux
Martine Rioux
Martine Rioux est rédactrice et gestionnaire de projets d’éditions numériques. Au fil de ses expériences, elle a développé une solide expertise en lien avec la transformation numérique dans divers secteurs d’activités (éducation, culture, administration publique, etc.). Elle maîtrise les subtilités de l’univers numérique, ses enjeux, ses possibilités et sait les vulgariser en deux clics de souris. Elle est notamment rédactrice en chef des médias de l’École branchée. Son rêve : que chacun ait accès à la technologie et puisse l'utiliser comme outil d’apprentissage et d’ouverture sur le monde.

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