Le 1ᵉʳ novembre 2024, lors du Gala des Grands prix distinction en technologie éducative, organisé par l’AQUOPS en partenariat avec l’Association Edteq, ce projet a remporté un Prix CHAPO, dans la catégorie Projet remarquable. Décernés par l’AQUOPS, les Prix CHAPO sont destinés à honorer les professionnels de l’éducation au Québec qui utilisent le numérique de manière innovante pour transformer l’enseignement et la pédagogie.
Le projet Semer l’avenir à tous les niveaux, mené par Robert Cardinal, Bertin Sénéchal et Fanny Langin, s’est distingué par sa portée interdisciplinaire et son intégration innovante des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM) dans l’ensemble des disciplines scolaires.
Les élèves des écoles Azrieli ont participé à des activités adaptées à leur niveau scolaire. Ils ont suivi la démarche scientifique proposée par le programme de la Tomatosphère, en étant accompagnés de leurs enseignants, afin d’analyser la pousse des semences témoins et des semences spatiales. Un horaire était suivi par les classes pour que les semis de tomates soient observés chaque jour.
En plus de l’observation journalière des plantes, plusieurs activités numériques ont été mises en place autour de ce projet. Les tout-petits ont construit des robots en Lego WeDo 2.0 pour planter les semences, tandis que les plus âgés ont conçu un système d’arrosage automatique à partir de cartes Arduino, qui était enclenché par des capteurs d’humidité. Des outils numériques variés tels que Scratch, Canva et Makey Makey ont permis d’enrichir les apprentissages.
À la fin du projet, les élèves de maternelles ont enraciné les plants de tomates dans le potager de l’école. Des bénévoles d’un centre de personnes âgées du quartier en ont pris soin pendant l’été, avec l’aide de plusieurs enseignants.
Favoriser la collaboration et l’inclusion
L’un des objectifs principaux de ce projet était de renforcer les liens entre les élèves, les enseignants et les membres de la communauté. Tous les élèves de l’école primaire étaient impliqués dans le projet. Les élèves de maternelle étaient les meneurs du projet. Ce sont eux qui, à travers une visioconférence, ont expliqué aux élèves de 4ᵉ secondaire les tâches qu’ils allaient devoir accomplir.
Des membres du personnel éducatif issus de disciplines variées ont collaboré pour intégrer des activités numériques liées à la serre dans les cours de français, d’anglais, d’univers social et de sciences. Les parents, quant à eux, ont été régulièrement tenus informés via une infolettre détaillant les progrès des semences et les activités réalisées.
Un impact tangible sur les élèves
Ce projet a eu des effets positifs notables sur les élèves, notamment en termes de motivation et de sensibilité environnementale. La serre a offert un contexte authentique pour explorer la démarche scientifique, travailler en équipe et comprendre les enjeux climatiques. Les élèves ont également acquis des compétences numériques clés grâce à l’utilisation d’outils technologiques divers. Ils sont visiblement plus à l’aise avec certains outils, ce qui permet au personnel enseignant d’imaginer des activités numériques plus complexes pour l’avenir.
Par ailleurs, le projet a visiblement marqué plusieurs élèves qui ont exprimé le souhait de recommencer le projet afin de tester les activités que les élèves des autres niveaux avaient faites.
L’impact éducatif ne s’est pas limité aux élèves. Ce projet a créé un véritable élan au sein de la communauté éducative des écoles Azrieli, favorisant une culture de collaboration et d’innovation. Les retombées incluent un intérêt accru pour la reprise et l’expansion du projet, avec des propositions de nouvelles activités par les enseignants.
Crédit photo : AQUOPS