C’est la mission que s’est donné le Musée de la Gaspésie dans le cadre de son programme Un musée dans ma valise : aller dans les écoles et permettre aux élèves d’être informés, captivés et mobilisés.
Opération Artefact est en fait la première exposition que le Musée de la Gaspésie trimballe dans sa valise. Le musée a fait appel à une entreprise montréalaise, CREO, pour concevoir cette exposition interactive et itinérante. Pour le moment, elle n’est offerte qu’aux écoles gaspésiennes, mais qui sait, elle partira peut-être en tournée provinciale un jour.
Comme l’explique Katherine Yockell, responsable de la médiation culturelle au Musée, il s’agit d’une chasse au trésor à travers le monde dans laquelle les participants doivent trouver des bonnes réponses afin de se rapprocher d’un artefact volé par les affreux Pillards! La course aux artefacts – sorte d’aventure à la Carmen Sandiego – se fait sur un plancher muni de capteurs qui font apparaître sur une carte des précisions lorsqu’une bonne réponse est trouvée. Quand le vert surgit, on peut poursuivre la quête de l’artefact; quand, c’est le rouge, il faut redoubler d’ardeur pour trouver la bonne réponse!
Voici une vidéo qui permet de mieux comprendre de quoi il s’agit :
Destiné aux écoles de la Gaspésie, moyennant un certain coût à débourser pour faire venir une équipe du Musée, le projet est en développement depuis deux ans, indique Mme Yockell. Selon elle, cette création « est un moyen de rendre plus accessible le musée, alors que la Gaspésie est un vaste territoire ».
Une première expérience
Située à quelques enjambées du Musée de la Gaspésie, l’école primaire du Saint-Rosaire du Centre de services scolaires des Chics-Chocs a récemment été le lieu de la première Opération Artefact à laquelle ont participé les élèves de 4e, 5e et 6e année.
Isabelle Dupuis y enseigne la 5e année. Elle raconte que, pour cette première tentative dans une école, l’expérience s’est avérée très positive. Techniquement, il n’y a pas eu de ratées, que ce soit en ce qui concerne le plancher ou les projecteurs éclairant l’information sur celui-ci. Chaque élève a eu la possibilité de répondre à des questions lorsque venait le tour de son équipe de fouler le plancher de jeu. La participation a donc été bonne.
« Comme ça s’apparente à des jeux vidéo, poursuit-elle, les élèves étaient en territoire connu. Cependant, ils n’étaient pas assis. Ils devaient se déplacer sur le plancher! » Pour l’enseignante, ça fait une grande différence. C’est plus motivant, plus participatif.
Satisfaite des éléments vus au cours du jeu? Mme Dupuis mentionne que les informations d’Opération Artefact se rapportent bien au contenu du programme d’univers social et qu’elles permettent de mieux connaître la vie au XVIIIe siècle.
Pour l’enseignante, Un musée dans ma valise a permis aux élèves d’en apprendre davantage parce qu’ils pouvaient voir les artefacts. En conclut avec cet exemple : « Maintenant, ils sont capables de comprendre pourquoi les baleines, c’était important, notamment leur graisse, qui servait de combustible. »