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(Nouveau-Brunswick) L’école et la communauté unissent leurs forces pour faire vivre des projets authentiques aux jeunes

Afin de participer à la mission entrepreneuriale des écoles francophones du Nouveau-Brunswick, des agents de développement communautaire sont embauchés par les écoles et dédiés aux relations avec la communauté. Nous avons parlé avec Yanic Vautour, agent à l’école Abbey-Landry du District scolaire francophone Sud (DSFS).

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L’école communautaire entrepreneuriale est le moyen privilégié pour favoriser le développement de compétences chez les élèves du DSFS. Cette stratégie est en phase avec le Profil de sortie des élèves, publié par le Ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance du Nouveau-Brunswick. (voir autre texte au sujet de la démarche transformative de l’école dans cette province.)

La notion d’école communautaire entrepreneuriale fait référence au fait que les élèves peuvent participer à des projets qui leur permettent de développer leur esprit d’entreprendre ainsi que les compétences liées. Cela signifie aussi que l’établissement scolaire est en relation constante avec la communauté qui l’entoure et que des collaborations prennent forme de façon continue.

Ainsi, le rôle de l’agente ou de l’agent de développement est de travailler en étroite collaboration avec les directions d’écoles, le personnel enseignant et les autres membres de l’équipe d’une école afin de les appuyer dans la mise en œuvre de projets entrepreneuriaux nécessitant un engagement de partenaires communautaires. Un rôle qui peut faire toute la différence puisqu’il libère ceux de tâches qui arrivent souvent en extra des tâches régulières.

« Tout au long de l’année scolaire, je reçois les idées de projets des enseignants. Je suis ensuite à la recherche de partenaires de la communauté qui peuvent participer à leur réalisation, que ce soit avec des contributions en temps, en argent ou autres. Je m’assure des suivis, trouve des alternatives. C’est important pour nous d’être en étroite relation avec notre communauté. Parfois, les projets arrivent même d’autres organismes ou entreprises locales qui nous sollicitent », indique Yanic Vautour. 

Lorsque nous lui avons parlé, il venait de terminer la coordination du spectacle soulignant les 50 ans de l’établissement scolaire. Ce spectacle mettait en vedette des artistes qui ont fréquenté l’école ou ont été collaborateurs dans divers projets. Les élèves avaient également été impliqués dans la préparation, développant des compétences en gestion d’événements, travaillant sur les textes d’animation, le plan de salle, l’horaire du spectacle et la billetterie. Certains ont même monté une chorégraphie pour l’occasion et composé le thème de la soirée. Le spectacle était présenté par une entreprise locale, UNI Coopération financière.

Des médailles conçues par les élèves

Plus tôt au cours de l’année scolaire, Monique Bourque, enseignante de 5e année et cheffe de volet technologique de l’école, avait accompagné des élèves qui ont conçu des médailles qui ont été remises lors du Championnat canadien de ringuette qui s’est tenu à Dieppe, en avril. Yanic a assuré la liaison avec les organisateurs de l’événement d’envergure.

Lorsqu’ils ont appris que ce tournoi national allait se tenir dans leur région, des élèves avaient exprimé le désir d’être impliqué pour créer un souvenir pour les athlètes. Quelques-uns ont choisi la remise de médailles pour les joueuses les plus utiles comme projet et ont fait la conception de la médaille, avec l’aide du technicien de laboratoire de l’école. Les jeunes ont participé au découpage à laser, à l’imprimerie sur bois et l’impression par sublimation avec la presse chaude ainsi qu’à l’assemblage des chefs-d’œuvre. Ils ont également créé une étiquette pour présenter les médailles. Quelque 250 médailles ont ainsi été fabriquées. L’organisme Labos créatifs a aussi participé au projet.

Dans un tout autre contexte, les élèves de 5e année de Mme Bourque ont pu être initiés au parahockey par Jacob Leblanc, membre de l’équipe canadienne de parahockey, qui a déjà fréquenté l’école. Les jeunes ont eu accès à de l’équipement dont ils ont pu faire l’essai à l’aréna du quartier. L’activité a été un prétexte pour les amener à mieux comprendre la réalité de certains de leurs camarades atteints de paralysie cérébrale. « Encore une fois, le partenariat avec la communauté a été précieux pour l’organisation de ce projet visant à développer l’empathie », indique Yanic.

À propos de l'auteur

Martine Rioux
Martine Rioux
Martine Rioux est rédactrice et gestionnaire de projets d’éditions numériques. Au fil de ses expériences, elle a développé une solide expertise en lien avec la transformation numérique dans divers secteurs d’activités (éducation, culture, administration publique, etc.). Elle maîtrise les subtilités de l’univers numérique, ses enjeux, ses possibilités et sait les vulgariser en deux clics de souris. Elle est notamment rédactrice en chef des médias de l’École branchée. Son rêve : que chacun ait accès à la technologie et puisse l'utiliser comme outil d’apprentissage et d’ouverture sur le monde.

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