Il va sans dire, on vit une période effervescente, extrêmement chargée émotivement. Nos conceptions sont bousculées et on réalise l’urgence d’actualiser l’éducation. Que peut-on faire, à hauteur de prof? En ce moment, on peut dire que le développement professionnel en lien avec le numérique a la cote.
Le développement professionnel pour moi, c’est un processus dans lequel on s’engage pour évoluer personnellement dans l’optique de mieux incarner sa profession. Quand on se sent compétent, il est plus facile de ressentir ce fameux sentiment d’efficacité personnelle (SEP) qui motive et rend heureux. Et être heureux au travail, ça n’a pas de prix.
100 000 façons de voir son développement professionnel
Il y aurait près de 100 000 enseignant(e)s au Québec seulement.
Ça fait beaucoup de monde engagé dans une démarche de développement professionnel! Et comme je le disais un peu plus haut, le numérique est un sujet plutôt difficile à ignorer ces temps-ci. Et je ne parle pas que de visioconférence!
Aussi, il faut considérer que chaque personne a son style et ses préférences d’apprentissage bien à elle.
Certains aiment lire, certains préfèrent voir. D’autres encore essaient, les mains dans la pâte.
Certain préfèrent s’autoformer, d’autres être en contact direct avec une personne qui va les aider, les guider. Certains apprennent seuls, d’autres préfèrent le faire en groupe.
Une activité de formation peut être réflexive, active, ou quelque part entre les deux.
La démarche peut être étalée sur une longue période, ou parsemée d’activités ponctuelles.
Et changer selon le goût du jour. Après tout, ne dit-on pas que seuls les fous ne changent pas d’avis?
Bref, il y a à mon avis un espace infini pour qu’une variété de formules, d’idées et d’options, répondant à différents besoins et de différentes façons, existe.
C’est à mon avis encore plus vrai ces temps-ci.
Un panorama varié et dynamique : les connaissez-vous tous?
J’ai envie de remercier et d’encourager aujourd’hui tous ceux qui font en sorte que les élèves bénéficient des retombées positives de ce développement professionnel des acteurs de l’éducation, particulièrement en cette ère du numérique. En même temps, cette énumération vous permettra, je l’espère, de découvrir ou redécouvrir certains acteurs, ou de prendre conscience de votre propre avancement.
Merci d’abord et avant tout à tous les enseignant(e)s qui s’engagent dans cette voie de développement. C’est loin d’être facile parfois, ça semble lourd à l’occasion, mais à terme, c’est toujours gagnant.
Merci à ceux qui se regroupent et s’entraident spontanément dans le respect et dans une perspective constructive, comme c’est le cas dans le groupe Facebook Les TIC en éducation et dans de nombreux autres. Merci à ceux qui « tweetent », « instagramment » ou partagent ressources et idées sur d’autres réseaux sociaux. Cela s’inscrit tout à fait, selon moi, dans une démarche de développement professionnel.
Merci aussi aux conseillers pédagogiques, aux personnes-ressources du RÉCIT (autant au niveau local que national, en plus du Campus virtuel), aux équipes de l’écosystème « pédagonumérique » plus large telles que l’AQUOPS (qui prépare son 39e colloque annuel!), l’École en réseau, le CADRE21, escouadeÉDU, Carrefour éducation, les créateurs de ressources numériques de l’industrie edtech (dont plusieurs sont par ailleurs regroupés au sein de l’association Edteq), les éditeurs scolaires qui ont pris le virage numérique,, les associations disciplinaires qui reconnaissent de plus en plus l’importance du numérique, les répondants TIC dans les écoles, les techniciens informatiques, les départements d’éducation dans les universités (dont émergent de grands projets tels que le Sommet du numérique en éducation [U. de Montréal] et la formation J’enseigne à distance [U. Téluq]), et j’en oublie sûrement (désolée!). Petit clin d’œil aussi à l’équipe du bureau de la mise en œuvre du Plan d’action numérique au Ministère de l’Éducation du Québec, qui appuie une grande partie de ces démarches et organise aussi une grande Journée du numérique en éducation. Et à nos amis de l’OPEQ, qui gèrent une incroyable demande de matériel informatique d’appoint en ce moment et appellent aux dons d’appareils à recycler pour soutenir tout cela.
Merci tout spécial à mon équipe, celle de l’École branchée, qui fait partie de l’écosystème de l’éducation depuis 1996 et qui accompagne le réseau en l’inspirant via son magazine depuis 1998, en faisant circuler l’information en ligne depuis 1996, en proposant des activités pour une pédagogie active via SCOOP! depuis 2004, en facilitant le partage d’expertise, le réseautage et la formation en présence via les CréaCamps depuis 2017, en répondant aux besoins ponctuels du réseau grâce à son conseiller pédagogique depuis 2018 et via sa communauté de pratique (CoP) CréaCamp Découverte depuis 2020. Et c’est loin d’être fini, encore plusieurs surprises à venir…!
Et bien que mes remerciements réfèrent surtout au secteur « jeunes » (éducation préscolaire, primaire, secondaire, FGA et FP), je sais qu’il existe un écosystème tout aussi dynamique pour l’enseignement supérieur (collégial et universitaire). Bravo!
Pour une collaboration des acteurs de la formation continue
J’émets enfin le souhait que tous les membres de cet écosystème continuent de voir l’importance de travailler ensemble, surtout pas en silos ni en compétition. Nous oeuvrons tous au final dans un seul et unique but : favoriser la réussite et l’épanouissement des apprenants, aujourd’hui et pour toute leur vie.
Inspirons-nous des meilleures idées et pratiques, et portons-les encore plus loin ou incarnons-les à notre façon particulière!
À nous de nous réinventer pour mieux nous adapter aux changements rapides de cette ère du numérique.