(Communiqué) Le premier ministre du Québec, Jean Charest, et la vice-première ministre et ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Line Beauchamp, ont rendu publique dimanche la nouvelle Stratégie gouvernementale de mobilisation de la société québécoise afin de lutter contre l’intimidation et la violence à l’école.
Le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, le député de Viau et adjoint parlementaire au ministre des Finances, Emmanuel Dubourg, et la députée de Gatineau et adjointe parlementaire au premier ministre pour les dossiers jeunesse, Stéphanie Vallée, ont également pris part à l’événement. Deux partenaires ont déjà fait connaître leur intérêt pour la cause, soit Quebecor et Télé-Québec.
« La stratégie se décline en quatre actions : mobiliser, communiquer, légiférer et agir. Elle s’articule autour du thème L’intimidation, c’est fini. Moi, j’agis. et fait appel non seulement à la mobilisation des élèves, de leurs parents et du personnel scolaire, mais aussi à celle de tous les Québécoises et Québécois. L’intimidation nous concerne toutes et tous. Nous devons donc, ensemble, prendre les moyens nécessaires pour faire cesser les actes d’intimidation et de violence dont sont victimes, entre autres, certains enfants », a déclaré le premier ministre.
La stratégie pourra s’appuyer sur une campagne nationale d’information d’une durée de trois ans. Au cours des prochaines semaines, des publicités s’adressant aux jeunes de 10 à 17 ans seront notamment diffusées à la télévision et sur le Web. Abordant les thèmes de la cyberintimidation, de la violence physique et de la violence verbale, elles inviteront les jeunes à devenir des héroïnes ou des héros ordinaires en refusant de rester muets devant l’intimidation.
La ministre Beauchamp a procédé au dévoilement du microsite L’intimidation, c’est fini. Moi, j’agis. (moijagis.com). Cet outil convivial et accessible est principalement destiné aux jeunes, qu’ils soient victimes, témoins ou même intimidateurs, mais il s’adresse également à leurs parents ainsi qu’aux éducateurs. De nombreux renseignements concernant l’intimidation y sont présentés, notamment comment la reconnaître, ce qu’il faut faire lorsqu’un jeune en est victime et quelles sont les ressources d’aide disponibles. Un concours dont l’objectif est de mettre en lumière des projets inspirants en matière de lutte contre l’intimidation et la violence sera lancé, puis mis en ligne d’ici quelques semaines sur le site.
Madame Beauchamp a invité les jeunes, les parents, le personnel scolaire, les gestionnaires du réseau scolaire, les députés, les élus municipaux, les leaders syndicaux et d’organismes sociaux et les personnalités publiques à signer la Déclaration québécoise d’engagement contre l’intimidation et la violence, qui est hébergée sur le microsite moijagis.com. « En vous engageant à dire non à l’intimidation, à refuser d’en être les témoins muets, vous contribuez à réduire ce fléau qui gâche une étape cruciale de la vie de nos enfants », a-t-elle-précisé.
La ministre a aussi annoncé qu’une semaine thématique contre l’intimidation et la violence aurait lieu chaque année autour du 2 octobre afin de coïncider avec la Journée internationale de la non-violence. Elle a également l’intention de déposer, dès la reprise des travaux parlementaires à l’Assemblée nationale, un projet de loi afin de modifier la Loi sur l’instruction publique et la Loi sur l’enseignement privé.
Le Plan d’action pour prévenir et traiter la violence à l’école sera reconduit et bonifié par l’ajout de nouvelles mesures. Parmi celles-ci, des activités de formation sur le civisme seront tenues annuellement dans chaque école et des notions de cybercitoyenneté seront intégrées aux apprentissages d’ici deux ans afin de transmettre aux jeunes des valeurs qui guideront leur utilisation des nouvelles technologies. De plus, les partenariats développés dans le cadre des ententes survenues entre les commissions scolaires, les organismes du réseau de la santé et des services sociaux et les différents corps de police se poursuivront et se développeront davantage, toujours dans le but de lutter contre l’intimidation et la violence à l’école.
Lorsqu’il est question de violence et d’intimidation à l’école, les directions d’école et les enseignantes et enseignants ont certes un rôle crucial à jouer, mais ils ne peuvent agir seuls. « C’est pourquoi les services policiers, grâce aux ententes de collaboration, viendront appuyer les différents intervenants du monde scolaire, que ce soit dans un contexte de prévention, d’enquête ou d’urgence. Il est donc primordial que chaque commission scolaire du Québec signe ce type d’entente, afin de s’assurer que chaque école puisse bénéficier d’un modèle de collaboration préalablement établi, facilitant ainsi l’intervention des services de police lorsque requis », a fait savoir le ministre Dutil.
« Le ministère de la Santé et des Services sociaux collabore depuis 2003 avec le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport dans le cadre d’une entente de complémentarité pour favoriser la santé, le bien-être et la réussite scolaire. Cette collaboration fructueuse se poursuivra et deviendra même encore plus étroite, notamment grâce à des ententes formalisées qui visent à améliorer les communications entre les acteurs de nos deux réseaux afin d’assurer une intervention efficace sur le terrain », a déclaré le docteur Bolduc.
« Le gouvernement propose aujourd’hui une stratégie concrète pour améliorer la situation. J’espère que toutes et tous se sentiront concernés et prendront part à cet important mouvement social, notamment en signant la déclaration d’engagement sur le microsite », a ajouté la ministre Beauchamp.
L’événement, qui s’est déroulé dans la circonscription de Viau, était animé par le député Emmanuel Dubourg. Pour l’occasion, les Jeunes musiciens du monde ont interprété une chanson qu’ils ont composée pour encourager les gens à dire non à l’intimidation. La chanson, qui a pour titre « Reste debout! », peut être écoutée sur le site jeunesmusiciensdumonde.org et téléchargée gratuitement sur le site Archambault.ca. Une des interprètes de la chanson, Amissa Pilipili, et Maxime Collard, un jeune ayant été victime d’intimidation, ont livré un message mobilisateur aux gens présents.