On entend souvent parler de la Finlande quand il est question de nouvelle pédagogie, mais saviez-vous que la Nouvelle-Zélande a aussi complètement transformé son système éducatif? Portrait de cette île sur l’échiquier éducatif mondial. (Première de 3 parties)
Un enseignant du nom de Richard Wells est venu présenter le système éducatif de son pays au iPad Summit de Boston, qui se déroulait du 13 au 15 novembre derniers. Selon lui, ce nouveau système est un rêve pour tous les enseignants qui ont le goût de préparer leurs élèves à la réalité du siècle actuel.
La Nouvelle-Zélande est un petit pays d’un peu plus de 4 millions d’habitants (soit environ la moitié de celle du Québec). Commençons d’abord par comprendre comment se positionne ce pays dans l’échiquier éducatif mondial.
Selon le Global Teacher Status Index, la Nouvelle-Zélande se classe au 5e rang en ce qui concerne le statut social des enseignants. Les enseignants y sont encore plus respectés qu’en Finlande, où ceux-ci se retrouvent au 12e rang mondial.
Les résultats de 2009 du programme PISA de l’OCDE (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) classe les élèves de la Nouvelle-Zélande en 7e position pour leurs résultats académiques globaux. Des données préliminaires ont montré que ces résultats vont être en augmentation pour le dépôt du rapport de 2013.
De plus, le Legatum Prosperity Index classe ce pays en 1ère position mondiale pour son accès à l’éducation, la qualité de son programme et le capital humain de son système éducatif.
Pour terminer, le World Innovation Summit for Education vient de décerner au gouvernement le prix de la meilleure pratique pour son programme éducatif Te Kotahitanga, qui a pour but d’augmenter l’engagement, le taux de succès et les opportunités disponibles pour le peuple Maori.
Le curriculum de la Nouvelle-Zélande a été revisité en 2007 et il donne aux écoles des directions pour l’enseignement et l’apprentissage. C’est un cadre plutôt qu’un plan détaillé pour que l’école développe leur propre curriculum et ensuite les enseignants montent leur programme à partir de celui-ci.
Les écoles du système public de la Nouvelle-Zélande reçoivent énormément de financement du gouvernement, ce qui leur permet d’être en avance par rapport aux écoles privées. De plus, celles situées en milieu défavorisé ont dix fois plus de financement que les autres écoles publiques!
Depuis les cinq dernières années, tous les nouveaux bâtiments scolaires sont construits sur le principe des espaces d’apprentissage flexibles. Les enseignants peuvent y déplacer les meubles et les élèves afin de faciliter la collaboration et la communication, et vivre des expériences d’apprentissage sans être confinés entre les murs d’une classe.
Comme pour la Finlande, la Nouvelle-Zélande a complètement abandonné son ancien système centré sur l’évaluation des acquis. Demain et les prochains jours, nous verrons quelques éléments qui risquent de donner le goût à plusieurs de faire leurs valises et de partir vers cette grande île du Pacifique!
Un mini dossier en 3 parties :
1. Mardi : La Nouvelle-Zélande révolutionne son système d’éducation
2. Mercredi : Nouvelle-Zélande : un curriculum simple, qui permet l’autonomie de chaque école
3. Jeudi : Nouvelle-Zélande : un système éducatif dont les piliers sont les enseignants