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Nouvelle-Zélande : un curriculum simple, qui permet l’autonomie de chaque école

En 2007, la Nouvelle-Zélande a complètement transformé son système éducatif. Au cœur de cette réforme, un curriculum simple, qui fait confiance aux écoles. Découvrons ce système qui a fait beaucoup jaser lors du dernier iPad Summit de Boston. (Deuxième de 3 parties)

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En 2007, la Nouvelle-Zélande a complètement transformé son système éducatif. Au cœur de cette réforme, un curriculum simple, qui fait confiance aux écoles. Découvrons ce système qui a fait beaucoup jaser lors du dernier iPad Summit de Boston. (Deuxième de 3 parties)

Un enseignant du nom de Richard Wells est venu présenter le système éducatif de son pays au iPad Summit de Boston, qui se déroulait du 13 au 15 novembre derniers. Selon lui, ce nouveau système est un rêve pour tous les enseignants qui ont le goût de préparer leurs élèves à la réalité du siècle actuel. Allons voir de plus près!

(Suite d’hier…)

La Nouvelle-Zélande est un pays officiellement biculturel et bilingue (anglais et maori). De ce fait, tous les élèves reçoivent un curriculum qui inclut à la fois la culture occidentale et la culture indigène Maori.

Les grandes lignes du curriculum de la Nouvelle-Zélande englobent la 1ère à la 13e année dans un seul document explicatif de… 49 pages! D’ailleurs, l’infographie du curriculum tient sur une seule page. La voici justement :

Source : ministère de l’Éducation de la Nouvelle-Zélande

 

Le programme a comme vision d’aider les jeunes à devenir confiants, connectés, activement impliqués et apprenants pour la vie. Le curriculum valorise d’ailleurs, entre autres, l’excellence, le respect, mais aussi l’innovation et la participation sociale.

Le tout se vit concrètement dans 8 champs d’apprentissage : l’anglais, les arts, l’éducation physique et à la santé, l’apprentissage d’une seconde langue, les mathématiques et les statistiques, la science, les sciences sociales et la technologie.

L’ensemble du curriculum s’articule autour de 5 compétences : la pensée (créativité, esprit critique et métacognition), l’utilisation du langage et des symboles, la gestion de soi (motivation, entrepreneuriat), la relation avec les autres et la participation à la vie de la communauté. Elles sont intégrées dans chacun des champs d’apprentissage. Par exemple, les élèves doivent devenir compétents dans leur utilisation du langage en anglais, mais aussi en science et en technologie. En résumé, les élèves qui sont des utilisateurs compétents de la langue, des symboles et des textes peuvent interpréter et utiliser des mots, des nombres, des images, des mouvements, des métaphores et les technologies dans une variété de contextes.

Pour guider les enseignants dans l’application de cette réforme, le gouvernement a mis en place des normes nationales de contenu de la 1ère à la 8e année en lecture, en écriture et en mathématiques. Ces normes sont en fait des déclarations sur ce que les élèves devraient savoir et être capables de faire afin de répondre aux exigences du programme en Nouvelle-Zélande. Par exemple, un élève de 6e année devrait être capable d’appliquer des stratégies de multiplication simple dans différents contextes.

La Nouvelle-Zélande propose 8 principes ayant pour but d’aider les écoles à mettre en place un curriculum unique à chacune. Ces principes directeurs sont : des attentes élevées, les bases du traité de Waitangi, la diversité culturelle, l’inclusion, apprendre à apprendre, l’engagement communautaire, la cohérence et les orientations futures.

Au final, le ministère de l’Éducation n’administre aucun examen unique et les écoles sont responsables de mettre en place elles-mêmes les évaluations pour la sanction des élèves.

 

La technologie au cœur du projet éducatif de la Nouvelle-Zélande

L’utilisation de la technologie mobile est au cœur du projet éducatif des écoles puisqu’elle correspond à l’un des 8 champs d’apprentissage (l’anglais, les arts, l’éducation physique et à la santé, l’apprentissage d’une seconde langue, les mathématiques et les statistiques, la science, les sciences sociales et la technologie).

Par « technologie », on n’entend pas la construction d’objets en bois, mais on guide les élèves à être des développeurs innovants de produits et de systèmes technologiques qui vont faire une différence dans le monde.

On veut d’ailleurs viser une variété de domaines technologiques, comme le génie civil, la mécanique, les technologies alimentaires, les communications, la biotechnologie et l’information. L’élève peut ainsi s’appliquer à créer un jeu vidéo ou encore mettre en place un potager biologique dans sa communauté.

 

Demain, nous verrons comment le système fait confiance à ses enseignants, qui sont par ailleurs évalués régulièrement, non pas pour voir s’ils font bien la discipline ou si leurs élèves ont de bons résultats, mais s’ils sont des passeurs efficaces des valeurs du système.

 

Un mini dossier en 3 parties :
1. Mardi : La Nouvelle-Zélande révolutionne son système d’éducation
2. Mercredi : Nouvelle-Zélande : un curriculum simple, qui permet l’autonomie de chaque école
3. Jeudi : Nouvelle-Zélande : un système éducatif dont les piliers sont les enseignants

 

À propos de l'auteur

Sébastien Wart
Sébastien Warthttp://www.edulogia.com
Directeur à l'enseignement et à l'innovation pédagogique au Collège Saint-Paul. Spécialiste en intégration technologique, Sébastien a été conseiller en technologies de l’information et optimisation Web à la FÉEP ainsi que conseiller pédagogique en intégration des technologies et enseignant au Collège de Montréal.

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