Ce guide pratique s’adresse aux personnes enseignantes de tous niveaux, du primaire à l’universitaire, et met en lumière des stratégies et des outils concrets pour intégrer le numérique dans les pratiques pédagogiques.
En novembre dernier, Rosianne Arseneau, professeure associée au département de didactique des langues de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et principale auteure du document, a présenté un survol du contenu lors d’un webinaire présenté par l’AQUOPS. Voici un aperçu de sa présentation.
5 catégories d’outils numériques
Il existe de nombreux types de produits sur le marché des technologies de l’information. Le guide s’intéresse aux ressources et aux outils pensés et conçus spécifiquement à des fins éducatives. Les auteurs ont proposé une classification de ces outils numériques.
Ils les regroupent en cinq catégories principales et donnent des exemples pour chacune d’elle.
- Outils pédagogiques et didactiques : Pour soutenir l’enseignement des disciplines.
- Outils d’adaptation et d’inclusion scolaires : Pour répondre aux besoins des élèves ayant des besoins particuliers.
- Outils d’aide à la gestion : Pour faciliter l’organisation et le suivi des activités scolaires.
- Outils de collaboration, d’enseignement et d’accompagnement à distance : Pour les classes virtuelles, l’accompagnement en ligne et les projets collaboratifs.
- Outils de formation et de soutien aux familles : Pour la formation du personnel scolaire et le soutien aux familles.
Ces catégories permettent aux acteurs du monde scolaire de cibler les outils les mieux adaptés à leurs besoins pédagogiques et organisationnels.
3 facteurs clés d’une intégration réussie
Lors du webinaire, Rosianne Arseneau a mis en lumière trois facteurs déterminants pour réussir l’intégration des technologies dans les pratiques éducatives :
1. Sélectionner soigneusement l’outil ou la ressource à intégrer
La sélection d’un outil ou d’une ressource numérique peut se faire sur la base de cinq grandes dimensions : le contenu, la conception, l’utilisabilité, l’engagement et la lisibilité (Baas et al., 2022).
Le guide propose une série de questions pour guider son choix dans chacune des dimensions.
2. Profiter d’occasions de développement professionnel
« Il faut se donner les moyens d’intégrer le numérique. Le personnel doit pouvoir s’engager dans des activités de formation continue, comme des ateliers, des communautés de pratique ou autres. Certains outils seront plus complexes à s’approprier », a expliqué Rosiane lors du webinaire.
Elle nomme trois critères pour une formation continue qui favorise le développement professionnel :
1- Pertinence : L’objectif de formation est précis et bien délimité, en réponse à un besoin de formation identifié et exprimé par les personnes à qui la formation est destinée ou par d’autres membres de l’équipe-école.
2- Fréquence et durée : Il faudra parfois jusqu’à une cinquantaine d’heures pour bien intégrer de nouvelles pratiques. La formation et l’accompagnement peuvent s’échelonner sur plus d’un an.
3- Qualité : Les contenus de formation devraient être issus de la recherche et des savoirs d’expérience et offerts par une personne dont la légitimité est reconnue. Les modalités de formation permettent l’appropriation de contenus et des rétroactions rapides et différenciées.
3. Disposer d’un soutien pédagogique et technique fiable et accessible
Le soutien peut prendre différentes formes (soutien téléphonique, visite de personnel technique, tutoriels et capsules vidéo, agent conversationnel d’IA, etc.) et être offert par différentes personnes-ressources. Il importe cependant qu’il soit accessible rapidement pour éviter que les personnes qui s’approprient les technologies demeurent avec des questionnements ou vivent de mauvaises expériences.
Un modèle pour évaluer la valeur ajoutée des outils
Il n’est pas toujours simple de juger de la valeur ajoutée d’un outil numérique. Le groupe américain Leading Educators, en partenariat avec Google pour l’éducation, du personnel enseignant, des gestionnaires et des équipes de recherche du monde entier, ont développé le Cadre de valeur ajoutée de la technologie pour l’enseignement. Le modèle VATT (Value Add of Technology on Teaching propose trois axes pour évaluer les technologies éducatives :
- Faire plus ou gagner en capacité : Libérer du temps en simplifiant l’accès aux ressources et en optimisant l’organisation.
- Faire mieux ou augmenter l’efficacité : Améliorer l’efficacité pédagogique grâce à des outils qui soutiennent la différenciation et l’évaluation formative.
- Faire autrement ou ouvrir le champ des possibles : Favoriser l’innovation et la créativité en élargissant les possibilités d’apprentissage.
Pour en savoir plus, il est possible de :
- Découvrir le guide complet : Consultez le guide ici
- Consulter cet article déjà paru dans l’École branchée : VATT : Un nouveau cadre théorique pour l’adoption d’outils numériques ayant une plus-value pour l’enseignement
- Regarder l’enregistrement du webinaire « Comment intégrer les technologies éducatives en classe de manière judicieuse et responsable? Pistes pour l’enseignement-apprentissage et exemples concrets, par Rosianne Arseneau (Réservé aux membres de l’AQUOPS)
- Consulter cet autre guide qui s’adresse aux concepteurs et conceptrices de technologies éducatives : Guide pratique en technologies éducatives Vers une conception judicieuse et responsable pour les milieux éducatifs