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Éducation : les dépenses augmentent, le nombre d’élèves diminue

Au cours des 10 dernières années, les dépenses en éducation ont bondi, le nombre d'élèves a diminué et les résultats s'améliorent peu. Constats de l'IEDM.
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MONTRÉAL, le 30 août 2017 /CNW Telbec/ – Au cours des dix dernières années, les dépenses publiques en éducation ont bondi pendant que le nombre d’élèves diminuait dans les écoles et que les résultats scolaires s’amélioraient à peine, montre une Note économique publiée aujourd’hui par l’IEDM.

De 2006-2007 à 2015-2016, les dépenses ont augmenté de 14 % en tenant compte de l’inflation, alors que le nombre d’élèves a diminué de 6,5 %. Les dépenses réelles pour chaque élève sont ainsi passées de 10 791 $ à 13 162 $, une hausse de 22 % en dix ans. « C’est beaucoup d’argent! », souligne Germain Belzile, chercheur associé senior à l’IEDM et coauteur de la publication. « Si les dépenses par élève étaient restées stables, les dépenses totales de l’État auraient été de 2,3 milliards $ moins élevées en 2015-16 », illustre-t-il.

Où est allée la plus grande partie de cet argent? Dans les salaires et les paiements de l’État dans les caisses de retraite des employés, ces derniers ayant bondi de près de 50 % en tenant compte de l’inflation, lors de cette même période. Un autre facteur ayant contribué à la hausse des dépenses est la croissance rapide de la proportion d’élèves en difficulté d’apprentissage et d’adaptation ou ayant un handicap, ce qui donne droit à des subventions plus élevées pour les écoles. La diminution du ratio élèves-enseignant, de 14,4 à 13,2, a elle aussi eu des impacts considérables. « Cela équivaut à augmenter de près de 10 % le nombre d’enseignants, sans ajouter un seul élève », ajoute Germain Belzile.

De plus, cette hausse des dépenses semble avoir eu peu d’impact sur les résultats scolaires des élèves. Le taux de diplomation et de qualification a augmenté légèrement dans l’ensemble du Québec (de 7 points de pourcentage), mais ces chiffres doivent être mis en contexte. « Une part non négligeable de l’amélioration du taux de diplomation est liée à la création de nouveaux diplômes dont la valeur est remise en question par certains observateurs », souligne Alexandre Moreau, analyste en politiques publiques et coauteur de la publication.

« Il semble clair que les parents et les contribuables dans l’ensemble payent plus cher tout en en ayant de moins en moins pour leur argent », souligne Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM. « Il serait temps de remettre en question nos façons de faire, par exemple en diminuant la bureaucratie, en augmentant la concurrence et en donnant une plus grande liberté de choix pour les parents. Il faut s’assurer que chaque nouveau dollar dépensé en éducation contribue à améliorer la performance du système d’éducation et les perspectives d’avenir de nos enfants, ce qui n’est absolument pas le cas en ce moment », conclut M. Kelly-Gagnon.

La Note économique intitulée « Où va l’argent de l’éducation? » est signée par Germain Belzile, chercheur associé senior à l’IEDM, et Alexandre Moreau, analyste en politiques publiques à l’IEDM. Cette publication est disponible sur le site de l’IEDM.

 

L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

 

SOURCE Institut économique de Montréal

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