Montréal, 13 décembre 2016 – La Fédération des établissements d’enseignement privés a rendu public le mémoire présenté à la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, responsable de la Stratégie numérique, Mme Dominique Anglade. La Fédération affirme que l’école québécoise doit être une école numérique, mieux encore, une école intelligente où les jeunes profitent de l’immense potentiel du numérique pour développer leur propre potentiel
Prévenir une fracture numérique
La Fédération sou ligne l’importance d’agir rapidement pour éviter une fracture numérique entre les jeunes qui ont déjà accès à une éducation numérique à l’école et ceux qui doivent se contenter d’un minimum de cours d’informatique.
« Si le Québec n’adopte pas rapidement u ne stratégie numérique pour l’ensemble des écoles préscolaires – primaires et secondaires, la fracture numérique va se creuser entre les jeunes Québécois. Cela pourrait avoir des effets d’exclusion sociale pour les jeunes qui n’ont pas eu accès à une éducation moderne. Pour les organisations, cela pourrait entrainer un manque de main – d’œuvre en mesure d’occuper les emplois disponibles, » souligne la Fédération dans son mémoire.
Définir le référentiel des compétences numériques
La Fédération recommande que le ministère de l’Éducation définisse clairement le référentiel des compétences numériques pour le préscolaire, le primaire et le secondaire. À son avis, on doit veiller à ce que dès leur entrée à l’école, de la même façon qu’on enseigne les bases de la littératie et de la numératie, on enseigne à tous les élèves les bases du numérique puisque la plupart d’entre eux utilisent la technologie dès un jeune âge et doivent apprendre à s’en servir de façon responsable, respectueuse et sécuritaire.
Dynamiser l’école avec le numérique
Le mémoire précise qu’il ne s’agit pas de laisser tomber les méthodes pédagogiques traditionnelles, comme le cours magistral, qui ont toujours leur place, mais de diversifier les approches pédagogiques. L’école numérique, tout comme l’école traditionnelle, doit s’articuler autour de la relation maître – élève. Par ailleurs, le rôle de l’enseignant est appelé à évoluer et cela exige une révision de la formation initiale des maitres et surtout, l’instauration d’une véritable culture de développement professionnel au sein de la profession enseignante.
Responsabiliser les jeunes à l’égard des appareils
La Fédération remarque que les jeunes qui sont de grands consommateurs d’appareils numériques doivent être conscients de l’impact environnemental de ces technologies. Elle suggère des partenariats entre les écoles, les municipalités et les organismes spécialisés dans le recyclage pour assurer une gestion optimale des déchets technologiques et impliquer activement les élèves.
Faire du Québec le leader en matière d’éducation numérique
Le Québec, compte tenu de la qualité de l’éducation qu’il offre, a le potentiel de devenir le chef de file de la francophonie en matière d’éducation numérique pour le préscolaire, le primaire et le secondaire. Cela exige un leadership fort de la part du gouvernement pour coordonner et soutenir les différentes initiatives du milieu. Dans cette optique, l a stratégie numérique devrait viser à faire du Québec le chef de file de la francophonie pour 1) la production de contenus en ligne et 2) la mise en place de plateformes en ligne pour le développement professionnel des enseignants et cadres du milieu de l’éducation.
À propos de la Fédération des établissements d’enseignement privés
La Fédération est un organisme à but non lucratif qui regroupe 190 établissements autonomes fréquentés par quelque 110 000 élèves répartis sur le territoire québécois, soit environ 12 % des effectifs scolaires du Québec. Les membres de la Fédération offrent des services aux élèves du préscolaire, primaire et secondaire dans les secteurs de la formation générale et professionnelle et de l’adaptation scolaire.