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Les défis de la douance pour l’école et les enseignants

Suite au Colloque sur la douance, tenu le 17 février dernier, nous discutons avec Normand Brodeur, directeur Innovation, développement pédagogique à la Fédération des établissements d’enseignement privés (FÉEP), afin de comprendre comment l’école peut mieux répondre aux besoins de ces élèves.
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Suite au Colloque sur la douance, tenu le 17 février dernier, nous discutons avec Normand Brodeur, directeur Innovation, développement pédagogique à la Fédération des établissements d’enseignement privés (FÉEP), afin de comprendre comment l’école peut mieux répondre aux besoins de ces élèves.

Qui sont les élèves doués?

N. B. Un enfant doué est un enfant qui a un feu d’artifice permanent dans la tête. Très curieux et possédant une excellente mémoire, il est souvent doté d’une perception abstraite. En cherchant à obtenir des réponses, des défis, un élève doué peut désorganiser la classe et être perçu comme étant « intense » par son enseignant et ses camarades. Il a besoin d’être alimenté, nourri par leur passion. C’est d’ailleurs ce « cri du coeur » que 4 élèves ont lancé aux participants lors du colloque. 

De façon générale, les définitions de la douance se regroupent en trois grandes catégories : une aptitude intellectuelle avancée, une créativité débordante, une émotivité et une sensibilité accrues. Ces élèves ont tout autant besoin du soutien de l’école et de leur famille qu’un élève aux prises avec un trouble d’apprentissage ou de comportement. Leurs besoins diffèrent, car ils se situent à l’autre bout du spectre, mais ils sont tout aussi réels. 

Quel est le plus gros défi des écoles à cet égard selon vous?

N. B. Longtemps associé à l’élitisme, la douance est maintenant reconnue par les écoles qui aujourd’hui comprennent l’importance d’encadrer les doués. Par contre, le défi est d’identifier la douance chez l’élève puisqu’elle peut être masquée par les troubles de comportement. Ces troubles associés sont diagnostiqués par les médecins. Toutefois, on parle de manifestation de la douance et non de diagnostic. Si la douance n’est pas identifiée, l’élève ne reçoit pas la stimulation intellectuelle nécessaire au développement de son plein potentiel. Démotivation, échec scolaire et décrochage peuvent survenir. 

Présentement, l’école est facilitante pour des doués dont la passion est le sport, la musique ou les arts grâce aux concentrations et aux programmes sport-études. D’autres utilisent l’approche de « compactage » pour contrer l’approche circulaire habituelle en aménageant l’horaire de l’élève pour le libérer lorsqu’il a atteint les connaissances voulues. Certaines écoles optent pour concentrer les apprentissages sur 6 mois plutôt que sur un an pour les élèves doués. 

Comment les enseignants peuvent-ils mieux accompagner les élèves doués? 

N. B. Pour les doués, on parle de plan d’action plutôt que de plan d’intervention. On peut inclure à ce plan l’enrichissement des compétences; on donne à l’élève des tâches supplémentaires à faire ou plus complexes. Des outils sont disponibles sur le Web pour enrichir les apprentissages, notamment la Khan Academy.

Intégrer la flexibilité dans l’enseignement peut aussi être un bon moyen, par exemple demander à un élève d’expliquer un problème de maths à l’oral plutôt qu’à l’écrit s’il éprouve des problèmes de calligraphie.

La FÉEP a d’ailleurs fait paraître le mois dernier un guide de la douance, à consulter sans tarder.

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