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Consacrer du temps aux projets personnels des élèves : l’approche du 20 %

Initié par Google, le concept du « 20% - Time » suppose que les employés passent une journée par semaine sur d’autres projets que ceux auxquels ils ont été assignés. Certains voient des bénéfices à cette approche en éducation également!

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En collaboration avec Aurélien Fiévez

Initié par Google il y a une dizaine d’années, le concept du « 20% – Time » suppose que les employés de l’entreprise passent 20 % de leur temps de travail, soit une journée par semaine, sur d’autres projets que ceux auxquels ils ont été assignés. Ceci vise à favoriser l’innovation et la création de nouveaux projets dans l’entreprise. C’est d’ailleurs par cette approche que des projets comme Gmail ou Google Teacher Academy sont nés. Cependant, des problèmes structurels ont peu à peu surgi et le tout a dû être réduit.

Il est à noter que Google n’a pas été la seule entreprise à favoriser ce genre d’initiative : Twitter, Facebook, LinkedIn et eBay en sont d’autres exemples.

Parallèlement, certains ont proposé de transposer ce concept au niveau éducatif. Ainsi, on pourrait permettre aux élèves de prendre une certaine partie de leur temps à l’école (pas nécessairement 20 %!) pour travailler sur ce qu’ils aiment. Cette approche leur permettrait de s’améliorer, de créer, d’innover et de se développer avec leurs idées. Certains enseignants ont d’ailleurs choisi de l’implanter dans leur salle de classe.

Soulignons aussi que ce concept peut être utilisé à travers tous les niveaux d’enseignement, en fonction des thématiques. Par ailleurs, on relève plusieurs avantages du « 20% – Time » en éducation, notamment le fait de favoriser la créativité des élèves, de les motiver avec des sujets qui les passionnent et pour lesquels ils s’identifient, de favoriser l’acquisition de compétences en gestion de projet ainsi que la collaboration entre les élèves, d’amener les élèves à rencontrer des professionnels dans des domaines variés et de favoriser la diffusion des projets réalisés dans et en dehors de l’école. D’autre part, ce type d’enseignement demande à l’enseignant d’accompagner les élèves dans leurs projets et de recourir à la classe inversée.

Cependant, le « 20% – Time » apporte aussi son lot de défis pour l’enseignant. Ainsi, la planification de l’enseignement doit être rigoureuse afin de respecter le programme de formation. De fait, l’expérience montre que les enseignants manquent souvent de temps pour terminer les projets issus du « 20% – Time », car ceux-ci s’ajoutent à la programmation habituelle. Aussi, les idées de projets doivent comporter une certaine pertinence et favoriser l’apprentissage, ce qui dénote l’importance d’un choix réfléchi du projet à réaliser. Enfin, il est primordial de clarifier les règles dès le départ afin que les apprenants soient bien guidés dans l’utilisation du temps qui leur sera accordé.

En somme, le concept du « 20% – Time » permet certes de motiver, d’innover et d’apprendre de manière différente, mais il doit à la base être introduit dans la classe avec toute l’efficacité et la pertinence possible. Ce concept trouvera son énergie et son aboutissement dans la passion et les objectifs des apprenants et de l’enseignant.

À propos de l'auteur

Gabriel Dumouchel
Gabriel Dumouchel
Gabriel Dumouchel, Ph.D., est chargé de cours en technologies éducatives à l’Université du Québec à Chicoutimi et à l’Université du Québec en Outaouais. Il est aussi consultant en communication, en éducation et en pédagogie médicale.

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