Ordinateur portable ou tablette numérique? Les élèves de Catherine Grégoire, enseignante de sixième année à l’école Saint-Charles de la Commission scolaire des Chênes, préfèrent leurs iPad, plus faciles à utiliser, moins encombrants et plus efficaces.
« Je ne m’ennuie pas des portables », indique l’enseignante dont la classe en était équipée l’an dernier. Dans un monde idéal, chaque élève aurait son iPad, mais pour l’instant la classe dispose de dix appareils pour vingt enfants. « Je me trouve tout de même chanceuse d’en avoir dix et le partage se fait très bien entre les enfants », assure-t-elle.
Les tablettes numériques demeurent sur le bureau des élèves toute la journée. Ils en font une utilisation de plus en plus grande avec le temps. « Les enfants les utilisent quotidiennement pour toute sorte de choses. Ils consultent Antidote (un logiciel de correction) au lieu du dictionnaire papier, ils lisent le journal en ligne, ils utilisent un idéateur pour la métacognition dans l’analyse de textes. Ils ont aussi réalisé des vidéos », mentionne Suzanne Harvey, conseillère pédagogique à la Commission scolaire des Chênes.
Le fait d’avoir toujours la tablette à la portée de la main permet une certaine spontanéité de la part de l’enseignante. C’est aussi plus efficace. « Nous avons tenté l’expérience du chariot de iPad dans une autre école cette année. Nous avons réalisé que c’était mieux de les avoir toujours en classe. Ça ne se gère pas comme des ordinateurs, il n’y a pas de session où l’on peut enregistrer nos choses avant de fermer, ça se partage plus difficilement. Nous laissons donc les appareils douze jours dans la classe, mais c’est insuffisant », constate Mme Harvey.
Pour les élèves de Mme Grégoire, des jeunes ayant des difficultés d’apprentissage, le iPad est un élément de motivation. « Ils n’ont pas un intérêt énorme pour l’école. La tablette permet de varier les approches et les outils. C’est une formule gagnante pour eux. Quand ils l’utilisent, ils n’ont pas l’impression de travailler », remarque-t-elle. L’enseignante a toutefois dû s’adapter et accepter de travailler avec un outil qu’elle ne maîtrise pas parfaitement. « Les élèves sont très bons alors parfois ils me dépannent, ce sont mes spécialistes, avoue-t-elle en riant. C’est valorisant pour eux et très agréable. » Elle peut aussi compter sur la présence quotidienne d’une orthopédagogue et d’une technicienne en éducation spécialisée.
Il est bien difficile de mesurer « l’effet iPad » sur la réussite scolaire des jeunes à travers toutes les autres stratégies mises en place, mais Mme Grégoire est convaincue qu’il s’agit d’un avantage.
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