Guider des enseignants pas à pas afin de les aider à intégrer les technologies dans leur pédagogie, voilà l’objectif du projet ÉTAPe mis sur pied par le Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP). Le projet suscite tant d’intérêt que le centre ne répond pas à la demande!
« Le secret de notre réussite est d’avoir réuni tous les intervenants dès le départ et d’avoir maintenu la cohésion tout au long du projet », mentionne Hubert Lalande, directeur production multimédia.
Pour la première phase, en 2010-2011, le centre a épaulé deux enseignantes de 7e année du Conseil scolaire public du Grand Nord de l’Ontario. Dans les deux classes, les élèves ont été équipés d’un ordinateur portable chacun. Les enfants qui ne possèdent pas d’ordinateur à la maison peuvent l’apporter pour réaliser leur devoir. On a aussi installé dans chacune des classes un tableau blanc interactif et un projecteur multimédia. L’équipement a été payé grâce à un programme du ministère de l’Éducation de l’Ontario. À cela ont été ajoutés du contenu numérique et une vitrine Symbaloo adaptée afin que les enfants trouvent en un clin d’œil tout ce dont ils ont besoin pour leurs cours.
Pour la seconde phase débutée en septembre, on compte huit classes de 7e et 8e année. Certaines d’entre elles ont aussi été équipées de tablettes numériques. Cette fois, l’équipement a été payé par les écoles et leurs conseils scolaires.
« L’été dernier et celui de 2010, nous avons reçu les enseignants qui participent au projet avec leur direction d’école et les conseillers pédagogiques de leur conseil scolaire. Ils ont apporté leur planification annuelle et nous les avons aidés à insérer des ressources numériques supplémentaires et nous leur avons fait des recommandations sur les meilleures plateformes technologiques à utiliser », explique M. Lalande. Au départ, les enseignants étaient très dépendants du CFORP, mais ils se sont approprié le projet très rapidement et sont même allés plus loin que ce qui leur avait été proposé.
Une troisième phase devrait inclure un plus grand nombre de classes et davantage de tablettes numériques. Une stratégie d’offre infonuagique sera également mise en place.
Pour l’instant, il n’est pas question de classes totalement sans papier. Les cahiers et les crayons sont appelés à rester même si le matériel est de plus en plus numérisé, estime M. Lalande.
Le CFORP a bien réalisé quelques sondages d’où ressort un certain enthousiasme, mais il faudra attendre la fin de l’année 2012 pour obtenir des données scientifiques mesurant l’impact du projet sur la motivation et les résultats des élèves. Des chercheurs de l’Université d’Ottawa et l’Université Laurentienne ont commencé une étude à ce sujet.
Avis aux intéressés, Hubert Lalande sera conférencier lors de la journée d’étude du Conseil pédagogique interdisciplinaire du Québec, samedi prochain.
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