Les jeunes Canadiens arrivent au 6e rang du classement du programme international pour le suivi des acquis (PISA) 2009 de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) en compréhension de l’écrit avec un score de 524 points. Ils sont devancés par Shanghai (Chine), la Corée, la Finlande, Hong-Kong (Chine) et Singapour. La moyenne des pays membres de l’OCDE est de 493 points.
Plusieurs facteurs, notamment le milieu socioéconomique, peuvent influencer la performance des élèves. On remarque que l’implication des parents lors des premiers pas de leur enfant dans l’univers de la lecture améliore la compréhension de l’écrit. « Les élèves dont les parents ont déclaré qu’ils lisaient des livres “chaque jour ou presque chaque jour” ou “une ou deux fois par semaine” avec leur enfant durant sa première année primaire ont obtenu aux épreuves du cycle PISA 2009 des scores supérieurs à ceux des élèves dont les parents ne lisaient “jamais ou presque jamais” ou qu’“une ou deux fois par mois” des livres avec leur enfant », mentionne l’étude.
Au Canada comme ailleurs, on remarque que les garçons éprouvent davantage de difficultés que les filles. « Durant la plus grande partie du XXe siècle, ce sont surtout les performances médiocres des filles qui préoccupaient les décideurs attentifs à la variation du rendement de l’éducation entre les sexes. Toutefois, ce sont maintenant les moindres performances des garçons en compréhension de l’écrit qui sont source d’inquiétude. Il ressort des résultats des épreuves de compréhension de l’écrit du cycle PISA 2009 que les filles devancent les garçons dans tous les pays participants, de 39 points en moyenne, dans les pays de l’OCDE, soit l’équivalent de plus d’un demi-niveau de compétence ou d’une année d’études », mentionne-t-on dans le rapport synthèse.
Impact sur la carrière
Or, Statistique Canada remarque que la compétence en lecture est étroitement associée à l’obtention d’un diplôme d’études secondaires de même qu’à la participation aux études postsecondaires. « Les jeunes à plus faible niveau de compétence étaient plus susceptibles d’avoir arrêté d’étudier avant d’avoir obtenu leur diplôme d’études secondaires ou tout juste après l’avoir obtenu, alors que les jeunes qui avaient obtenu un score supérieur étaient plus susceptibles d’avoir terminé une formation postsecondaire », précise l’organisme fédéral. On remarque aussi que les jeunes ayant un niveau plus faible à 15 ans avaient un revenu moindre à 25. « Il semble donc, selon ces données sur le revenu, que les avantages financiers d’un plus long séjour sur le marché du travail ne contrebalancent pas ceux d’un plus haut niveau de scolarité », constate-t-on. Cela dit, même si les garçons affichent des résultats plus faibles en lecture, ils gagnent néanmoins des salaires plus élevés que les filles en moyenne.
Mathématique et sciences
Par ailleurs, les jeunes Canadiens se classent également bien sur l’échelle de la culture scientifique avec une 8e position. En mathématique, ils arrivent au 10e rang. Dans les deux cas, les élèves ont atteint des scores nettement supérieurs à la moyenne de l’OCDE. « Les élèves tendent à être performants quel que soit leur milieu socioéconomique ou celui de l’établissement qu’ils fréquentent », remarque-t-on.
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