Selon une récente étude britannique, une grande utilisation des jeux vidéo à des fins non pédagogiques aurait un impact négatif sur les résultats scolaires des élèves, mais pas une grande utilisation des médias sociaux.
Dans les dernières années, des études se sont intéressées au potentiel formateur des jeux vidéo. Selon certains, les jeux vidéo auraient des impacts positifs sur les aspects cognitifs et sociaux des élèves. En effet, il y aurait des retombées bénéfiques sur l’apprentissage, particulièrement au niveau de la mémorisation et la collaboration. Les gouvernements de plusieurs pays, dont celui des États-Unis, reconnaissent désormais le potentiel pédagogique des jeux vidéo.
Sans remettre le tout en question, une étude britannique appelle à la prudence relativement à leur utilisation. Intitulée Information and Communication Technology & Me et réalisée par le National Children’s Bureau, la recherche s’est intéressée aux impacts de l’usage de différents appareils (tablette, ordinateurs portables, consoles de jeux, etc.) sur la réussite scolaire. L’étude a été réalisée auprès d’environ 600 élèves âgés entre 14 et 16 ans.
Les résultats indiquent que les élèves qui jouent à des jeux vidéo sur une console ou à partir d’un appareil mobile sur une base régulière obtiennent des résultats scolaires significativement inférieurs à ceux qui y jouent plus rarement. Ainsi, un usage excessif et autre que pédagogique de ces appareils peut avoir un impact négatif sur la performance scolaire.
Les mêmes données concernant l’utilisation des médias sociaux ont été analysées. Dans ce cas-ci, aucune corrélation entre le nombre d’heures d’utilisation et les résultats scolaires n’est ressortie.
Comment expliquer alors qu’une grande utilisation des jeux vidéo soit associée à des résultats scolaires inférieurs, alors que ce n’est pas le cas pour une grande utilisation des médias sociaux?
L’étude ne s’est pas attardée aux facteurs qui expliqueraient cette corrélation. Toutefois, des pistes d’explication, qui demeurent toutefois à étudier, peuvent être soulevées. La majorité des grands utilisateurs de jeux vidéo sont des garçons. Or, il est connu que les élèves de sexe masculin réussissent dans l’ensemble moins bien que les élèves de sexe féminin. Il est aussi possible de penser que les élèves qui passent beaucoup de temps à jouer à des jeux vidéo dorment moins ou ont un sommeil plus perturbé, ce qui se manifesterait par une fatigue et un manque de concentration en classe, se répercutant sur les résultats scolaires.
D’autres conclusions ressortent de l’étude. Un résumé (en anglais) peut être consulté ici.