Le consultant en éducation François Guité a présenté, à l’occasion du récent colloque virtuel du Lab-École, une conférence intitulée Pédagogie, lieux et technologies : les affordances d’une école intelligente. Voici ce que nous en avons retenu.
Selon François Guité, le milieu de l’éducation doit s’intéresser à l’intelligence artificielle (IA), technologie émergente qui pourrait bouleverser le monde de l’enseignement. Selon lui, les usages potentiels de l’IA en éducation sont variés, notamment pour le soutien à l’apprentissage, la rétroaction automatique, la détection des risques d’échec, l’analyse des difficultés d’apprentissage, la gestion de classe, l’organisation des cours et des horaires, la gestion du transport scolaire, la veille éthique et citoyenne, etc.
L’IA pourrait aussi être utilisée pour aménager les espaces scolaires et pour contrôler différents paramètres ambiants, comme l’éclairage, la température et la qualité de l’air, qui peuvent faire une différence sur la prédisposition à l’apprentissage chez les élèves.
« Imaginez si on utilisait le numérique et l’IA pour faire du tutorat assisté et personnalisé avec chaque élève pour favoriser la réussite scolaire, le potentiel est énorme », dit M. Guité.
Enseignant à valeur ajoutée
Loin de lui l’idée de prédire la fin de la profession enseignante, au contraire. « L’intelligence artificielle ne pourra pas remplacer l’intelligence humaine. Alors que l’éducation devient de plus en plus complexe, pouvons-nous l’utiliser comme outil pour augmenter les possibilités? Des données seront traitées par la machine, mais il y a un apport de l’être humain qui est nécessaire pour faire du sens. »
Par exemple, l’enseignant pourrait automatiser certaines de ses tâches, dont la correction d’épreuves, et ainsi libérer du temps pour se consacrer à d’autres activités à plus grande valeur ajoutée, comme du mentorat personnalisé.
48h à penser l’école de demain
La conférence de François Guité faisait partie de la programmation du premier colloque « 48h à penser l’école de demain ». Une cinquantaine de représentants des six centres de services scolaires (CSS) où seront construites les écoles du projet au Québec étaient d’ailleurs présents. Rappelons qu’en août dernier, les concepts architecturaux des écoles primaires qui verront le jour à Gatineau, Maskinongé, Québec, Saguenay, Shefford et Rimouski pour la rentrée 2022 ont été dévoilés.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à relire notre dossier sur l’intelligence artificielle en éducation.