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Retour sur les Journées de la persévérance scolaire

Du 17 au 21 février se tenaient les Journées de la persévérance scolaire (JPS), une semaine pour se rappeler que la persévérance scolaire est l’affaire de tous. On en discute avec Isabelle Plante et Isabelle Archambault, chercheuses à l'UQÀM et à l'UdeM.
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Du 17 au 21 février se tenaient les Journées de la persévérance scolaire (JPS), une semaine pour se rappeler que la persévérance scolaire est l’affaire de tous. On en discute avec Isabelle Plante et Isabelle Archambault, chercheuses à l’UQÀM et à l’UdeM.

Les JPS en étaient à leur 15e édition. Le Gouvernement du Québec, la Fondation Lucie et André Chagnon ainsi que l’organisme Avenir d’enfants en sont les principaux soutiens. Et cette année, sur la ligne d’engagement, à titre de porte-parole, on retrouve l’exemple parfait de l’athlète ayant réussi tant au plan académique que sportif, Laurent Duvernay-Tardif!

Pourquoi les JPS? Pour rappeler à l’ensemble de la société – élus, employeurs, parents, intervenants scolaires et de la petite enfance – que tous ont un rôle indispensable à jouer dans la réussite des jeunes.  Le slogan de cette année, « Nos gestes, un + pour leur réussite », l’indique d’ailleurs très bien. Au cours de la semaine, de multiples activités à travers le Québec ont eu lieu pour sensibiliser à la fois à la réussite scolaire et à son double, le décrochage.

Savoir détecter le décrochage

Isabelle Plante, professeure au département de didactique et titulaire de la Chaire de recherche de l’UQÀM sur l’égalité des genres à l’école (CRÉGÉ), s’est notamment intéressée aux causes qui entraînent le décrochage. En entrevue, elle rappelle que s’il est vrai qu’il y a plus de décrochage au public qu’au privé et plus de diplômés au privé (entre 35 et 40 % de plus), il y a un élément qui, généralement quelques semaines avant le décrochage, le déclenche. Ça peut être un accrochage avec la police, une agression sexuelle, de la mortalité dans la famille, une peine d’amour… « Il faut être à l’affût, soutenir les élèves », estime l’universitaire. Mais une bonne partie de la solution, assure Mme Plante, se trouve dans les interventions auprès des plus jeunes. 

Et ça commence à son avis par l’apprentissage du français, « qui ne semble pas autant valorisé que les mathématiques ». Au primaire, il y a de grands écarts en français entre les filles et les garçons. Pourtant, un problème de mathématique, c’est aussi une compréhension du français. Et la recherche tend à montrer que la maîtrise de la lecture et de l’écriture favorise la réussite scolaire. 

Et les élèves issus de l’immigration?

Est-ce dire que les élèves immigrants sont condamnés à échouer parce qu’ils maîtrisent moins le français au départ? Professeure agrégée à l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal et spécialisée dans l’expérience scolaire des élèves immigrants, Isabelle Archambault n’en est pas convaincue. « Au contraire. Les élèves issus de l’immigration (de 1re et de 2e génération) réussissent généralement mieux que leurs pairs nés au Canada de parents nés au Canada (3e génération et plus). » Certes, certains groupes nationaux réussissent mieux que d’autres. De plus, les filles nouvellement immigrées « sont généralement plus engagées et réussissent mieux », bien que « dans certaines familles, le désavantage des filles par rapport aux garçons soit plus important », précise-t-elle. Toutefois, dans l’ensemble, « la réussite scolaire des enfants est souvent perçue comme un indicateur de la réussite du projet migratoire de la famille », conclut-elle.

D’ailleurs, de son côté, Isabelle Plante est préoccupée par le fait que des garçons au Québec obtiennent du travail alors qu’ils n’ont pas terminé leur secondaire. On peut se demander si « la société valorise tant que ça le diplôme si elle emploie un jeune qui n’en a pas… »

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