Dans le vaste monde du Web, une bonne méthode de travail en lien avec la recherche d’information est essentielle. Voici un exemple d’activité vécue en 4e année du primaire.
Les élèves peuvent passer beaucoup de temps à chercher de l’information sur un sujet donné si leur méthode de travail n’est pas adéquate. Cette situation peut engendrer une perte de temps de qualité et aussi mener au découragement devant la lourdeur de la tâche.
De quelle manière un enseignant peut-il aider ses élèves à s’assurer que les informations trouvées sur le Web sont pertinentes? Les bibliothèques du réseau de l’université du Québec proposent deux capsules fort intéressantes :
- Wikipédia, pourquoi? Mieux connaître Wikipédia pour savoir quand et comment utiliser l’information trouvée dans cette encyclopédie libre.
- Si c’est écrit, c’est vrai? Avec toutes les informations qui coulent sur le web, il importe de se demander si ces dernières sont pertinentes pour un travail.
Ces deux capsules permettent entre autres aux élèves d’apprendre à établir, en compagnie de leur enseignant, des critères quant à la fiabilité d’un site Web, tels que :
- Les auteurs ou les organismes sont reconnus dans leur domaine d’expertise.
- Les références sont fiables.
- Les informations sont mises à jour périodiquement.
- Le registre de la langue est soutenu.
- Le contenu est objectif et exempt de publicité.
De plus, pour faciliter la poursuite d’un projet de recherche avec les élèves, il est intéressant d’envisager l’utilisation de murs virtuels collaboratifs, tels Pearltrees, Middlespot et Padlet. Ceux-ci permettent la sélection, l’édition et le partage des contenus les plus pertinents du Web pour un sujet donné.
Un exemple vécu en 4e année
Par exemple, tel que vécu dans mon école, les élèves de la quatrième année du primaire (9-10 ans) devaient préparer une présentation au sujet des mammifères canadiens. Lors de la première période du projet, les élèves ont utilisé un moteur de recherche pour inscrire des mots-clés afin d’accéder à des sites en lien avec le thème. Chaque fois qu’un site répondait aux critères de fiabilité énoncés précédemment, celui-ci était déposé sur le mur créé à l’aide de l’application Padlet.
Suite à cette étape d’exploration, les élèves étaient prêts à débuter leur travail grâce aux sources établies sur le mur virtuel collaboratif. Ils avaient même la possibilité de poursuivre leur travail à la maison puisque tout est accessible en ligne.
Ainsi, l’élève a été placé au cœur du processus de recherche en jouant un rôle de gestionnaire actif. Les sites fiables auraient pu leur être fournis dès le départ, mais les enseignants ont plutôt décidé de les impliquer lors de cette phase de la séquence pédagogique.
Une façon de développer des compétences transversales
Ainsi, un projet de recherche bien encadré tel que celui-ci permet aux élèves de développer plusieurs compétences transversales telles que : exploiter l’information, se donner des méthodes de travail efficaces et coopérer.
De plus, les apprenants développent leur pensée critique envers le numérique. Il s’agit de la dimension 11 du cadre de référence de la compétence numérique.
Finalement, l’utilisation d’outils numériques en classe peut freiner, à l’occasion, les intentions pédagogiques de certains enseignants. Ici, tout a été prévu pour s’assurer que le climat demeure propice aux apprentissages. Comme les élèves ont complété leur recherche en utilisant les sites Web repérés en collaboration, on a entre autres évité qu’ils ne se retrouvent sur des sites inappropriés, facilitant ainsi la gestion de classe par l’enseignant.