Promouvoir le numérique en classe, enseigner « autrement », et développer la pensée informatique. C’est ce que des conseillers pédagogiques et des enseignants de la commission scolaire de la Capitale visaient en organisant un concours de programmation unique dans la région.
Par Mélanie Boucher, conseillère pédagogique
Une formation continue par et pour les enseignants de la Capitale
La journée pédagogique de la fin janvier en est une privilégiée pour le personnel de la commission scolaire de la Capitale. Plus de 500 professionnels enseignants, non enseignants, de soutien ou de direction se sont rassemblés à l’école secondaire Roger-Comtois pour assister à des ateliers de formation offerts par les membres du personnel souhaitant partager leurs savoirs. C’est dans ette journée unique que s’inscrit le concours de programmation.
Encourager l’utilisation du numérique en classe
Environ 75 élèves de la 5e année du primaire jusqu’à la 2e année du secondaire ont choisi d’utiliser leur précieuse journée de congé pour venir participer au concours. Des équipes ont participé au volet « français » tandis que d’autres ont opté pour le volet « mathématique ». Cette année, 5 élèves de la 3e secondaire se sont ajoutés en mathématique; une percée au 2e cycle du secondaire que l’équipe de la Capitale espère accroître.
Après deux ans, l’intention est toujours la même : créer un levier pour encourager l’utilisation du numérique par le biais de la programmation et ce, en restant le plus près possible du Programme de formation de l’école québécoise. Le concours répond également au 1er axe d’intervention de la 2e orientation du plan d’engagement vers la réussite de la commission scolaire de la Capitale : « développer la culture du numérique ».
C’est sur trois des cinq compétences du 21e siècle de Romero que le comité s’est basé pour orienter le concours : la collaboration, la créativité et la pensée informatique. Dix acteurs du milieu de l’éducation ont accepté de jouer bénévolement le rôle de juge : Mariannick Toutant (MEES), Alexandre Lepage (MEES), Dominic Dubé-Richard (CS Capitale), Sophie Rainville (CS Capitale), Sonia Fiset (Recit MST), Daniel Beaudoin (Recit CS Capitale), Germain Doyon (Recit CS Capitale), Sylvain Boucher (Mirego), Michel Clément (CS Capitale) et Oxana Havreljuk (CS Navigateurs).
Le déroulement du concours
Le concours se décline en trois phases : la préparation des élèves au concours, la phase d’exécution du défi final et la délibération des juges.
La préparation se déroule durant les mois précédant le concours. Les enseignants souhaitant inscrire des dyades ont pu bénéficier d’un accompagnement en classe lors duquel les élèves ont relevé des défis de programmation préparatoires. Il s’agissait de mettre la table sur le langage de programmation qui allait être utilisé (Scratch, dans la plupart des cas) et sur les concepts et processus repris dans le défi final. Ce sont des conseillers pédagogiques et des enseignants qui ont assuré le succès de cette phase.
Lors de la journée du concours, les élèves ont reçu un nouveau défi de programmation et ont obtenu deux heures pour le réaliser. Les juges ont été répartis selon les ordres et les volets. Ils ont reçu la tâche colossale d’évaluer non seulement le résultat final, mais aussi le processus de résolution de problème et la collaboration.
Avant tout, un défi de participation
Le concours s’est conclu avec une équipe gagnante, soit celle de Tristan Drolet et Simon Fortin Lavoie, en première secondaire à l’école Cardinal-Roy. Il était important pour le comité et les juges de souligner la participation de chaque équipe par le biais d’un certificat qui soulevait une de leurs forces. Un gentil donateur anonyme a rendu possible le tirage de deux robots Ozobots et l’entreprise de création de produits numériques Mirego a offert à la classe de l’équipe gagnante une expérience d’une demi-journée dans ses bureaux afin que les jeunes puissent vivre ce qui promet d’être un moment mémorable. L’École Branchée a quant à elle souligné l’engagement des enseignants dont les élèves ont pu participer au concours en faisant tirer des abonnement à sa revue.
L’avenir du concours
La commission scolaire de la Capitale souhaite la tenue d’une 3e, 4e, 5e, 6e édition… et plus encore! Tous les efforts sont investis afin de favoriser la continuité. L’engagement des enseignants et des élèves vis-à-vis la programmation est en croissance, cela ne fait aucun doute! Pour le comité organisateur, la présence de plus en plus importante de l’intelligence artificielle dans nos vies rend intéressant voire nécessaire la formation des élèves en programmation. Un concours de programmation, c’est stimuler les élèves pour qu’ils se dépassent, se réalisent, se mesurent amicalement tout en apprivoisant une nouvelle dimension du monde qui les entoure.