Il existe de nombreuses façons d’obtenir de l’aide aux devoirs par le biais d’Internet. Impossible toutefois d’aborder cette facette sans parler d’entrée de jeu d’Allô prof, qui a répondu à 2,5 millions de requêtes de parents et d’élèves québécois depuis 15 ans, dont 1,5 million seulement l’an dernier, grâce aux différents outils technologiques mis à la disposition des élèves.
Récit d’un success-story
Le service Allô prof est l’un des pionniers au Québec en termes d’aide aux devoirs. À l’ouverture, en 1996, il s’agissait d’un service d’aide téléphonique, mais l’arrivée d’Internet a modifié le projet initial. La toile a d’abord joué un rôle de vitrine pour Allô prof. « On annonçait principalement l’existence du service téléphonique, explique Marc-Antoine Tanguay, directeur des communications. Mais les élèves ont commencé à utiliser la section réservée aux commentaires pour poser des questions. »
Au tournant des années 2000, Allô prof a instauré un service de courriel, avec promesse de réponse en 24 heures, ce qui a conduit à la création de la pierre angulaire du service : la bibliothèque virtuelle. Les élèves ont ainsi accès, 24 heures sur 24, à 1200 fiches explicatives pouvant les aider dans la plupart des matières. Immense travail d’équipe, puisque chaque élève qui a eu recours à Allô prof a en quelque sorte contribué à produire cet outil par la pertinence de ses questions.
Le site permet également de visionner des capsules vidéo montrant des notions qui s’expliquent bien visuellement. Il y a aussi un forum, qui permet aux élèves de s’entraider, où les notions sont contre-vérifiées par les enseignants œuvrant chez Allô prof. « Ce service est très utilisé, mais il s’agit du seul qui est en perte de vitesse. Les données ne sont plus nécessairement à jour, et nous travaillons à le moderniser », explique M. Tanguay.
Actuellement, 55 enseignants y travaillent entre 3 et 12 heures par semaine chacun. L’organisme souhaite passer à 80 enseignants au courant de l’année. Avis aux intéressés…
On dispose de peu de données sur les utilisateurs d’Allô prof. La seule information que les élèves doivent fournir est la commission scolaire fréquentée, ce qui permet de déterminer que 35 % des demandes proviennent de la région de Montréal, suivie par la Montérégie (11 %) et Québec (6 %). Quelque 65 % des demandes concernent les mathématiques, 15 % le français et 11 % les sciences.
SOS Devoirs
Le réseau des bibliothèques de la Ville de Montréal offre sur son site Internet un onglet SOS Devoirs, permettant aux élèves d’en apprendre un peu plus sur différents sujets de recherche. En fonction du thème choisi, l’outil suggère à l’enfant des livres et des DVD pertinents, propose des mots-clés pour compléter une recherche sur la toile, de même que des liens vers des sites Internet. Une mine d’information pour les petits curieux! Mis en place en mai 2010, ce service compte environ 300 visites par jour en période scolaire.
De l’aide sur les réseaux sociaux
Les médias sociaux sont une manne pour titiller l’attention des jeunes, c’est bien connu. Un site français propose depuis cette année de l’aide par le biais de Facebook. L’initiative, qui en est encore à ses balbutiements, permet à l’organisme d’aide aux devoirs virtuel d’entrer en contact avec ses « abonnés » Facebook, en diffusant des capsules informatives. Il est trop tôt pour dire si cette tentative fera des petits, mais il vaut quand même la peine de suivre la tendance.
D’ailleurs, Allô prof est également présent sur Facebook et diffuse aussi des capsules sur YouTube! Et c’est sans compter l’aide que les jeunes peuvent obtenir tout simplement en questionnant leurs « amis » Facebook. Twitter peut aussi se révéler utile comme l’a démontré une expérience dans une classe de première secondaire de l’école de Rochebelle l’année dernière.
Une mine de sites
De son côté, Carrefour éducation met à la disposition des élèves un outil de recherche simplifié leur permettant de dénicher des sites sur différentes matières. Ce dernier permet aussi, par quelques mots-clés, d’accéder aux capsules d’aide d’Allô Prof, à une banque d’images libres de droits ainsi qu’à une multitude de sites pour exercer les neurones des élèves. Une bonne adresse à garder dans ses favoris!
En France
Qui a dit que les gens à la retraite ne pouvaient pas aider les plus jeunes quand il est question de travaux scolaires? Certainement pas les gens de cyberpapy.com, un site français qui permet aux plus âgés d’apporter gratuitement de l’aide aux élèves de façon conviviale (sous forme de forum), mais encadrée (présence et supervision de modérateurs). L’inscription est obligatoire et anonyme pour tous les utilisateurs, qui s’engagent ainsi à respecter une nétiquette assez stricte. Celle-ci interdit notamment la publication de données personnelles et les discussions débordant du sujet scolaire. Le mandat des tuteurs n’est pas de donner des réponses toutes faites, mais plutôt d’inciter l’élève à la réflexion en lui transmettant des méthodes de travail pertinentes.
Le site cyberprof.com propose de nombreux services d’aide aux devoirs. L’organisme européen propose aussi de faire la correction de travaux scolaires, qu’il s’agisse d’une première lecture une fois qu’il est complété, ou encore d’aider à la progression de l’élève en cours de production. Le service est payant, et ne peut aucunement servir à la correction complète du devoir. Il s’agit plutôt « d’amorcer un échange pédagogique », mentionne le site.
Le site français VosQuestionsdeParents.fr peut aussi s’avérer intéressant pour les parents qui cherchent des outils pour aider leur progéniture. Chaque groupe d’âge est couvert, même le préscolaire. On y trouve notamment des suggestions de lecture, d’exercices et de liens de recherche pertinents sur le web.