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Tous en troisième année?

Pour certains élèves, la marche est haute pour passer de la 2e à la 3e année du primaire. Du rattrapage s’impose parfois. C’est dans cet esprit que l’enseignante Stéphanie Demers a conçu Rattrapage 2e, des cours numériques en français et en mathématiques.

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Pour certains élèves, la marche est haute pour passer de la 2e à la 3e année du primaire. Du rattrapage s’impose parfois. C’est dans cet esprit que l’enseignante Stéphanie Demers a conçu Rattrapage 2e, des cours numériques en français et en mathématiques.

Créatrice de Rattrapage 2e, un module pédagogique numérique, Stéphanie Demers est en train de préparer Rattrapage 1ère .
Crédit : courtoisie

Forte de ses 15 ans d’expérience au primaire dans la région de Sorel-Tracy, c’est l’an dernier que Stéphanie Demers a plongé dans l’aventure de Rattrapage 2e. « Avec la pandémie, je trouvais que les enfants étaient plus fatigués et les parents plus anxieux par rapport au succès de leur enfant », se rappelle-t-elle. C’est alors que l’idée lui est venue de monter un programme disponible sur une plate-forme numérique.

Mais pourquoi du rattrapage pour la deuxième année et non la première? « Tout simplement, parce que j’ai enseigné 15 ans en 2e! » lance-t-elle en souriant. « Je connais le programme sur le bout des doigts. Mais il est vrai, poursuit-elle, que ça pourrait commencer en première. » Moins on attend quand il y a du retard, mieux ça vaut pour un enfant. Mme Demers a d’ailleurs comme prochain projet de réaliser la version Rattrapage 1ère.

Un cahier supplémentaire?

Si, en France, les cahiers d’exercices estivaux sont monnaie courante dans le monde de l’enseignement, au Québec, c’est moins le cas, mais il y en a de plus en plus. Stéphanie Demers voit toutefois cela d’un autre œil. « Je ne fonctionne pas avec des cahiers. Je travaille en ateliers! »

Concrètement, en ce qui concerne le français, elle va enregistrer une phrase sur son téléphone et l’envoyer par la suite aux élèves inscrits à ses cours. C’est à partir de cette phrase que seront vues les notions, par exemple, du pluriel ou de l’accord avec le féminin.

En français, les compétences en lecture et en écriture sont révisées dans les cours de Mme Stéphanie par la compréhension d’une histoire et l’écriture grammaticale, alors qu’en mathématique, la démarche de résolution de problèmes, la numérisation et les procédures d’opérations sont passées au peigne fin.

Des capsules pédagogiques sont aussi créées pour les élèves ainsi que des capsules informatives pour les parents. Ils ont également la possibilité de la contacter si ces dernières ne répondent pas à leurs questions. Du matériel pédagogique est disponible pour être imprimé, et un groupe privé sur Facebook permet aux inscrits d’échanger sur diverses ressources ou sur divers ouvrages pédagogiques.

Misant personnellement sur la collaboration entre l’école et la famille pour contrer les retards d’apprentissage, Stéphanie Demers espère simplement que tout son travail servira à ne pas abandonner les enfants à leur sort face aux difficultés de compréhension.

Mutée en 6e année lors de la dernière rentrée, n’aurait-elle pas envie de faire une série de rattrapage pour toutes les années? « Je suis une passionnée de l’éducation, confie Mme Demers, mais j’ai aussi deux enfants. Je dois donc trouver un équilibre. Après la 2e année et la première année qui s’en vient, je crois que j’aurai besoin d’aide pour les autres années. » Avis aux intéressés!

À propos de l'auteur

André Magny
André Magny
Depuis plus de 30 ans, André Magny fait les allers-retours entre le journalisme et l'enseignement du français tant auprès des ados que des adultes. Pigiste régulier pour divers médias dont Francopresse, il a également été journaliste culturel au Droit d’Ottawa et s'occupait des nouvelles technologies au Soleil de Québec. Il a aussi fait du journalisme sportif en France. Il a un faible pour la francophonie, la culture, les sports, la cuisine et la politique.

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