Par Éric Thibault
Conseiller pédagonumérique
Service national du RÉCIT en formation professionnelle
Lorsque j’ai découvert les lunettes de réalité augmentée HoloLens 2 de Microsoft, j’ai été subjugué par l’expérience qu’elles permettent. L’ajout d’objet 3D et d’instructions à la réalité de l’apprenant permettaient d’imaginer une nouvelle façon d’enseigner des tâches complexes.
Cependant, le coût élevé et les frais mensuels m’ont vite ramené sur terre. Bien qu’en ce moment, de nombreux centres de formations expérimentent cette technologie, de mon côté, il m’est impossible de m’en procurer une paire et de payer les frais récurrents.
Pourtant, j’étais persuadé que la réalité augmentée peut être un bel ajout en enseignement en formation professionnelle. Alors, je me suis donné la quête suivante. Tout d’abord, je voulais trouver des applications gratuites ou peu onéreuses et surtout, faciles à maîtriser par les enseignants. Car bien entendu, la facilité d’apprentissage de la solution choisie est une priorité pour les enseignants et enseignantes qui désirent des solutions rapides à apprendre et leurs créations doivent être également facilement partageable. Simple, rapide et efficace.
Ensuite, je devais expérimenter une activité pédagogique à l’aide de cette technologie afin de valider la valeur ajoutée de mon choix de solution technologique. Ainsi, cet article sera un peu les ingrédients et la recette de la création d’une activité à l’aide de la réalité augmentée.
La technologie
La réalité augmentée (RA) est une technologie qui permet d’intégrer des éléments virtuels dans un environnement réel. Elle combine le réel et le virtuel afin de donner l’illusion d’une intégration parfaite à l’utilisateur. Autrement dit, la RA superpose des informations numériques (comme des images, des éléments 3D ou des sons) à notre monde physique, créant ainsi une expérience immersive et interactive.
Avant de vous parler de mon expérience pédagogique, je vais commencer par vous présenter les options technologiques qui s’offrent à vous. Tout d’abord, il faut savoir que ces solutions ne requièrent aucune expertise en informatique. Aucun codage ni programme n’est nécessaire pour concevoir et partager des expériences. De plus, tous les outils dont vous aurez besoin seront faciles d’accès : des tablettes ou des téléphones récents suffiront.
Au cours de l’année, j’ai testé deux solutions intéressantes et je vais vous présenter une autre solution que des conseillers pédagonumériques du RÉCIT FP ont expérimenté. À mes yeux, aucune n’est parfaite. Elles ont toutes des inconvénients, mais elles ont chacune des avantages intéressants. Ainsi, je vais tenter de vous les décrire en toute impartialité, tout en ayant en perspective la facilité de conception et de partage des situations d’apprentissage.
Reality Composer
J’ai essayé Reality Composer d’Apple, qui est une application intéressante, malheureusement exclusivement disponible sur iPad et iPhone. Pour l’utiliser sur un Mac ou un MacBook, il est nécessaire d’installer XCode, un logiciel de programmation.
Cela signifie qu’il faut être un utilisateur averti pour concevoir des scènes sur ces appareils, ce qui n’est pas mon cas, ni celui de la plupart des enseignants et enseignantes.
Cependant, créer une scène sur un iPad est facile. L’application est également utilisable sur un iPhone, bien que son écran soit trop petit pour une expérience optimale. Sur un iPad, elle se révèle intuitive et permet de composer des scènes 3D à l’aide de modèles 3D, d’audio, d’images et d’autres ressources, telles que des présentations Keynote.
L’intégration d’éléments créés dans Keynote se fait vraiment simplement en « drag and drop ». Le fait de travailler sur une tablette a son désavantage. La recherche de fichiers à intégrer que ce soit audio, objet 3D ou image est plus fastidieuse sur une tablette que sur un ordinateur. Cependant, ayant pris pour habitude de scénariser ma scène dans un document texte sur mon ordinateur au préalable, il est facile de rechercher ou de créer les fichiers dont j’ai de besoin, de les placer dans un dossier commun et ensuite de les envoyer à ma tablette par la magie de l’infonuagique.
Lorsque l’on ouvre l’application, la première étape est de choisir quel type d’objet ou de surface vient ancrer votre scène. Par ancrer, je veux dire quel objet va déclencher votre scène, qu’est-ce qui va démarrer l’expérience. Ainsi, que ce soit une couverture de livre, un visage, un logo, un objet 3D, une surface, vous choisissez.
Si vous décidez d’ancrer votre projet en l’associant à une couverture de livre, la procédure est simple et efficace. Il vous suffit de photographier la couverture de votre ouvrage et de l’importer dans le logiciel. Dès que le logiciel reconnaîtra la couverture, la scène débutera automatiquement. De plus, les éléments ajoutés se déplaceront en fonction des mouvements du livre, ce qui rend l’expérience d’apprentissage plus interactive et captivante.
Une fonctionnalité particulièrement intéressante de ce logiciel est la possibilité de créer plusieurs scènes pour un même projet. Chaque scène peut être comparée à une page d’un diaporama PowerPoint. Par exemple, un bouton peut être intégré dans l’environnement visuel de l’apprenant, et en l’activant, l’apprenant peut basculer d’une scène à l’autre, ce qui entraîne une modification partielle ou complète du contenu affiché. Par exemple, une scène peut présenter un corps humain avec une explication et un audio, puis, en appuyant sur une touche virtuelle, une activité d’identification peut apparaître à l’écran. C’est une fonctionnalité vraiment intéressante qui ajoute une dimension interactive et dynamique à l’apprentissage.
Dans cette application, nous allons utiliser le terme « comportement ». Ainsi, nous pouvons ajouter des actions à des objets et ceux-ci se déclencheront au touché ou au départ ou lorsque vous êtes à proximité. Par exemple, on peut faire amplifier un objet pour attirer l’attention. Donc, s’il s’agit d’un indice dans une chasse au trésor, l’apprenant sera attiré vers cet indice.
On peut faire afficher, déplacer ou masquer un objet ou une photo lorsqu’un objet est sélectionné. Ces options rendent les scènes interactives. Une des fonctions que j’adore est de programmer un son, un fichier audio lors du toucher. Ainsi, l’apprenant s’approprie la scène, explore et au besoin écoute les explications de son enseignant. Et tout ça se fait très facilement.
Vous connaissez Audacity? Non? Demandez à votre conseiller RÉCIT une présentation. Créer des fichiers audio de qualité sera pour vous un jeu d’enfant. Pour ce qui est des fichiers 2D, les formats standards sont supportés, mais j’aime bien les modifier avec GIMP ou simplement créer une zone de texte, dans Word, y écrire les explications et la sauvegarder comme image. C’est aussi simple que ça.
Pour ce qui est de l’ajout de modèles 3D, l’application en fournit plusieurs. Même que si votre iPad ou iPhone possède un objectif Lidar (laser imaging detection and ranging), vous pouvez créer directement vos fichiers 3D en numérisant des objets réels pour en faire des objets en 3D. Ainsi, il peut être intéressant pour un enseignant de numériser une machine, une sculpture ou tout autre objet que l’on ne peut apporter en classe et de le partager à ses apprenants. Malheureusement, je n’ai pas pu tester cette fonction. Autrement, il est possible de trouver des fichiers 3D gratuits sur le web facilement. Voici quelques liens.
- https://sketchfab.com/features/free-3d-models
- https://free3d.com/3d-models
- https://www.cgtrader.com/3d-models/ext/usdz
Il est important de noter que l’ajout de modèles en 3D doit être effectué en format. USDZ, qui est un format de fichier typique d’Apple. Cependant, il est facile de convertir un fichier d’un autre format en. USDZ à l’aide de l’application gratuite Reality Converter, disponible sur l’App Store d’Apple.
Partager vos créations
Lorsque vous êtes prêt à faire vivre la scène à vos élèves, il est important de planifier soigneusement chaque étape. Cette application génère des fichiers locaux, ce qui signifie qu’ils seront stockés sur votre appareil. Il est donc important de décider où les partager avec vos élèves, soit en les leur fournissant directement, soit en créant un espace de stockage commun.
Bien que cela puisse sembler contraignant, c’est en réalité une excellente occasion de renforcer les compétences technologiques de vos élèves. Je peux facilement imaginer un exercice où les instructions sont données sous forme écrite, sur du papier ou via Moodle. Ces instructions encouragent les apprenants à explorer l’iPad, à localiser un dossier, à ouvrir le bon fichier, puis à lancer l’application et à chercher le déclencheur.
Adobe Aero
J’ai également essayé Adobe Aero, un outil intégré à la suite Adobe Creative Cloud, une référence dans le monde du graphisme. Cette suite est extrêmement complète et puissante, mais son utilisation nécessite un abonnement coûteux.
Heureusement, Aero est actuellement proposé en version bêta, ce qui signifie qu’il est entièrement gratuit. Bien que cela puisse sembler anodin, il est important de noter que si Aero venait à être inclus dans Creative Cloud, vous ne pourriez plus accéder à vos projets. C’est un point à considérer attentivement.
Aéro se distingue par sa facilité d’utilisation et sa polyvalence. Disponible pour Mac et PC, il offre des fonctionnalités similaires à celles de Reality Converter, tout en bénéficiant d’une interface légèrement différente, mais tout aussi intuitive. Certaines fonctionnalités sont différentes, mais il n’y a pas un monde entre ces deux solutions.
Pour ma part, le fait de travailler à l’ordinateur, avec un écran de bonne dimension et une souris, est un gros avantage. Ainsi, il est facile de commencer à intégrer des éléments 2D ou 3D, tout en faisant une recherche sur Internet, en trouvant ce que l’on veut et en l’insérant ou en créant un document et en l’intégrant (drag & drop), sans avoir à se déplacer de la tablette à l’ordinateur. Adobe Aero inclut également une panoplie d’éléments 3D de haute qualité utilisables et la création de comportements est très simple. Bien que la fonction de création de scènes ne soit pas disponible, il est possible d’arriver au même résultat avec un peu de manipulation : il suffit de cacher ou de faire apparaître les éléments au moment voulu.
Les fonctions d’Aéro sont un peu moins efficaces quand vient le temps d’ingurgiter des fichiers 3D. On peut intégrer des fichiers dont le format est. GLB (recommandé). FBX ou OBJ. Si vos fichiers sont d’un autre format, vous trouverez facilement un convertisseur gratuit de format 3D en ligne, bien que dans mes expérimentations, j’aie souvent eu des modèles qui ont perdu leurs couleurs. Je sais bien que la nuit tous les chats sont gris, mais dans ma création, j’aime bien que minet ait un minimum de vie.
Il est possible également d’intégrer des fichiers photos en format JPEG/JPG, Photoshop (PSD), PNG, SVG et TIFF/TIF. Et je me répète, Word (oui, oui !) et GIMP sont de précieux alliés. Adobe fournit sur son site web une série de tutoriels afin de vous aider à apprendre à utiliser cette technologie.
Je vous encourage aussi à explorer la chaîne YouTube de Yoann Gagnon, spécialiste en pédagogie numérique au sein du réseau RÉCIT FP pour les régions d’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec. Ce canal est une mine d’informations passionnantes sur ce logiciel, ainsi que sur diverses autres découvertes.
Finalement, visualiser des scènes grâce à Adobe Aero s’avère être une tâche plutôt aisée. Pour ce faire, les apprenants doivent d’abord télécharger l’application sur leurs appareils mobiles, puis créer un compte Adobe Creative Cloud. Une fois ces étapes accomplies, vous pouvez facilement partager la scène en générant un code QR, que les élèves peuvent ensuite numériser à l’aide de leur appareil. Que ce soit directement sur l’écran de leur mobile ou sur un support imprimé, l’effet magique se produit instantanément : il suffit de trouver une surface plane, de cliquer dessus, et la scène démarre.
Il faut également noter qu’Adobe Aero offre un avantage considérable par rapport à Reality Composer, notamment en termes de facilité de modification. Effectivement, comme tout se trouve dans le nuage, il est possible d’apporter des changements rapides et, lorsque les utilisateurs réouvriront la scène, ces derniers verront automatiquement les modifications apportées. Cela ne fonctionne malheureusement pas avec Reality Composer.
Première étape, numériser le code QR et appuyer sur le lien.
Deuxième étape, ancrer la scène.
Pour résumer, Reality Composer et Adobe Aero sont deux outils performants pour concevoir des expériences de réalité augmentée. Reality Composer, grâce à son intégration profonde dans l’écosystème Apple, se caractérise par sa simplicité d’utilisation et son accessibilité pour les utilisateurs d’Apple. Quant à Adobe Aero, il se démarque par sa capacité à combiner des ressources de la suite logicielle Adobe Creative Cloud, offrant ainsi une liberté et une inspiration inégalées aux adeptes de cette suite. Toutefois, il est probable qu’Adobe envisage d’incorporer Aero dans sa suite Creative Cloud, ce qui pourrait décourager certains utilisateurs ou, au contraire, les inciter à s’engager davantage dans cette suite professionnelle. Finalement, le choix entre ces deux outils dépendra des exigences spécifiques et des goûts personnels de chaque créateur.
Le jeu d’évasion à l’aide de la réalité augmentée
Tout d’abord, il est clair que l’intégration du jeu dans l’enseignement traditionnel, en tant qu’outil de motivation, ne devrait plus faire l’objet de débats. En effet, les élèves apprécient grandement lorsque le contenu académique se mêle au divertissement. Pour mieux comprendre l’impact de la ludification sur l’apprentissage, je vous encourage à consulter l’article de Marc Vézina, conseiller pédagogique numérique au RÉCIT Vocational Training, publié le 6 décembre 2023 sur le site de l’École Branchée. Cet article met en évidence certaines méthodes efficaces employées par des enseignants, tout en soulignant les limites de cette approche.
Le concept de « jeu d’évasion en RA » est né de la nécessité de comprendre ce que la réalité augmentée pourrait apporter à l’enseignement. Plus précisément, on cherchait à savoir comment cela affecterait les élèves et quels avantages les enseignants pourraient en tirer. J’avoue avoir passé un certain temps à réfléchir à cette question, et j’avais également hâte de découvrir les applications concrètes de la ludification.
La ludification consiste à intégrer des éléments de jeu dans des contextes non ludiques. Son but premier est d’accroître l’engagement et la motivation des apprenants en transformant l’apprentissage en une expérience passionnante. Pour ce faire, on incorpore dans le processus d’apprentissage des mécanismes tels que des récompenses, des défis et des compétitions. Ces éléments visent à susciter l’intérêt des élèves. Ainsi, la ludification vise à atténuer la perception de l’apprentissage comme une tâche monotone en encourageant l’exploration, la collaboration et le développement de compétences transférables. C’est là qu’entre en jeu la réalité augmentée, qui ajoute une dimension interactive à l’expérience d’apprentissage.
Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à la ludification, j’ai rapidement trouvé la formation sur les jeux d’évasion sur Campus RÉCIT. Sonia Fiset a vraiment été une mentore pour moi. Il y a un peu de la même excitation qu’un apprenti cuisinier qui découvre un nouvel ingrédient dans mon cœur de technopédagogue. J’ai été illuminé par l’idée de combiner la ludification et la réalité augmentée.
Ma première tâche a été de cartographier mes pensées et mes connaissances sur le sujet. Pour cela, j’ai utilisé Miro, une application de mind zapping qui permet de créer des schémas facilement et de collaborer avec d’autres personnes dans un remue-méninges. La version gratuite avec sa limite de 3 tableaux est suffisante pour mes besoins. Il est facile d’y ajouter des liens, des Post-its et des collaborateurs. J’ai une véritable histoire d’amour avec Miro!
Pour plus d’informations sur cette application, consultez les tutoriels disponibles sur YouTube ou demandez de l’aide à votre conseiller RÉCIT.
Utilisation de Miro par l’Équipe du RÉCIT FP.
Freeform
Bien que je sois atteint d’une insatiable passion pour la découverte, j’ai été poussé par celle-ci à explorer le logiciel Freeform, qui est offert gratuitement aux détenteurs de produits Apple. Sa convivialité et sa simplicité en font un choix idéal pour ceux qui possèdent un iPad, un iPhone ou un Mac. De plus, il permet un partage facile du tableau ainsi qu’une collaboration fluide entre ces utilisateurs. Cependant, il faut garder à l’esprit que la fonctionnalité de collaboration avec des personnes ne disposant pas d’outils Apple n’est pas disponible, ce qui devrait être pris en considération avant toute utilisation.
Pour mener à bien mon projet visant à offrir une formation complète sur l’utilisation du jeu d’évasion en réalité augmentée, j’ai utilisé FreeForm pour créer une liste détaillée des différentes tâches à accomplir.
Cependant, malgré ma connaissance approfondie des technologies numériques, je ne possède pas les compétences nécessaires pour créer moi-même le contenu. C’est pourquoi j’ai cherché des experts en la matière.
Heureusement, Julie Lemay et Élianne Grimard, deux enseignantes enthousiastes du Centre de formation professionnelle 24 — juin de Sherbrooke a accepté de mettre leurs compétences à profit. Leur aide précieuse nous permettra de concevoir un scénario pédagogique adapté au domaine de la santé.
Le processus de conception est semblable à celui d’un jeu d’évasion pédagogique traditionnel. L’enseignant ou l’enseignante doit scénariser son, développer des énigmes, créer son cadenas virtuel. Le résultat, c’est quatre courts documents Word.
Si vous désirez le voir ou l’essayer, contactez-moi ou votre conseiller ou conseillère RÉCIT. De plus, une formation complète sera offerte à la Journée pédagogique nationale en formation professionnelle le 8 novembre prochain (en présence), à la Journée du numérique en éducation le 1er novembre (à distance) et je vais sûrement tenter de le présenter au colloque de l’AQUOPS en 2025. D’autre part, je travaille à compléter une formation autoportante qui sera disponible prochainement sur Campus RÉCIT.
Est-ce que ça fonctionne?
Après quelques expérimentations, j’ai eu l’occasion de voir cette activité en action auprès des étudiants de Kathy Santerre à l’École professionnelle des métiers à Saint-Jean-sur-Richelieu, ainsi que des étudiantes de Julie Lemay.
Dans chacune de ces classes, les sourires, les éclats de rire et les regards remplis d’émerveillement ne manquaient jamais. Au-delà du simple amusement, cet exercice d’évasion vise à renforcer les connaissances des élèves dans diverses matières, tout en favorisant leur capacité à travailler en équipe, à résoudre des problèmes et à communiquer efficacement.
Les résultats obtenus ont largement dépassé nos espérances. Les élèves se sont totalement engagés, repoussant constamment leurs limites. Une atmosphère de saine rivalité et de challenge s’est instaurée, chaque groupe ayant pour objectif ultime de désamorcer la bombe. La concentration atteignait son paroxysme, avec une attention soutenue portée sur la mission. Grâce à cette dynamique, l’activité a su insuffler une motivation inattendue aux apprenants, leur permettant d’assimiler les notions abordées sans même s’en rendre compte.
Julie Lemay qui accompagne une équipe à résoudre une problématique.
Kathy Senneterre qui s’apprête à lancer la mise en situation.
Comment ça fonctionne?
La séance débute habituellement par l’accueil des étudiants par leur enseignante Cependant, cette fois-ci, celle-ci s’empare du tableau interactif et, avec un ton solennel, déclare que l’activité prévue doit être annulée en raison de la découverte d’une bombe biologique dans le centre de formation. Les élèves, stupéfaits, cherchent des explications. L’enseignante poursuit alors sa présentation, montrant des diapositives où un agent de police explique la situation et expose les consignes à respecter. Pour faciliter la collaboration et la communication efficace, l’enseignante distribue ensuite des cahiers de travail à chaque groupe, soigneusement composé en fonction de l’équilibre entre les membres.
Après avoir démontré comment lire un code QR et ancrer une scène de réalité augmentée, elle entame un chronomètre. Les étudiants, remplis d’impatience, partent à la chasse aux indices sous forme de codes QR, aidés ponctuellement par leur professeur, qui se promène avec la solution, prête à venir en aide à ceux qui en ont besoin. Il pourrait être bénéfique que l’enseignant ou l’enseignante utilise une grille d’évaluation lorsqu’il s’agit d’utiliser les jeux comme moyen d’évaluer les compétences interpersonnelles.
Le Summum
Lorsque les élèves parviennent finalement à désamorcer la bombe, des cris de joie retentissent. La période suivante est alors consacrée à la révision des savoirs abordés pendant le jeu, l’enseignante bénéficiant de toute l’attention de ses élèves, captivées par l’expérience.
Prêt et prête à relever le défi ?
Aimeriez-vous essayer ce jeu d’évasion ou simplement le découvrir pour évaluer son potentiel dans votre formation? Il est facile d’accès. Tout d’abord, inscrivez-vous sur le Moodle FGA/FP avec votre adresse de centre de service. Ensuite, communiquez avec votre conseiller pédagonumérique régional, puis rendez-vous dans la zone des enseignants et professionnels. Enfin, vous y trouverez quatre fichiers Word : le cahier de notes, le corrigé de l’enseignante, le guide d’utilisation et les codes QR.
Vous souhaitez aller plus loin et créer vos propres jeux d’évasion avec la réalité augmentée? Cet automne, une formation autoportante verra le jour sur Campus RÉCIT. D’ici là, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller RÉCIT ou avec moi pour en savoir plus.