L’activité physique quotidienne est sans contredit excellente pour la santé des enfants. Une chercheuse de l’Université de Montréal semble toutefois avoir découvert une autre bonne raison de les faire bouger : pour augmenter leur vigilance!
Mathilde St-Louis-Deschênes a mené des expériences sur trois groupes de jeunes. Dans un premier temps, une douzaine de garçons âgés de 9 à 11 ans ont été soumis à des mesures d’électroencéphalogramme avant et après une séance de vélo stationnaire de 36 minutes en moyenne. « Nous avons observé une augmentation des ondes alpha qui dure au moins 30 minutes après l’exercice. Les ondes alpha sont des ondes rapides associées à l’éveil, ce qui révèle un état de vigilance accrue », explique-t-elle dans un texte du journal Forum.
Elle a ensuite repris l’exercice avec 32 garçons et filles de 8 à 11 ans. La chercheuse a noté une augmentation d’activité dans la zone du cerveau associée à la mémoire de travail et n’a pas observé de différences en fonction de l’âge des enfants.
Enfin, une troisième et dernière étude a été réalisée auprès de 19 enfants âgés de 8 à 10 ans. Trois fois par semaine durant trois mois, ils ont participé à des jeux de ballon afin d’en mesurer l’effet sur la mémoire de travail, la capture de l’attention et la mémoire à long terme. Résultat : aucune amélioration.
Au terme de ces trois expériences dont les conclusions semblent contradictoires, la chercheuse conclut néanmoins que l’exercice physique en milieu scolaire peut améliorer le fonctionnement cognitif de manière suffisante pour en voir les effets en classe. Elle attribue les résultats de la troisième étude au fait que les enfants étaient déjà en très bonne forme physique et que le programme proposé n’était peut-être pas assez intense.
L’exercice pour réduire l’hyperactivité
Il y a quelques années, une autre étude réalisée par un chercheur de l’Université de Montréal, Éric Lacourse, avait démontré les effets bénéfiques de l’exercice chez les jeunes du primaire qui ont des troubles comportementaux extériorisés. Réalisée auprès de jeunes issus de milieux défavorisés, elle avait observé une diminution de l’hyperactivité et de l’agressivité chez la majorité des enfants âgés de 5 à 9 ans.
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