La séquence pédagogique : trucs pour bien la réfléchir et la créer

Construire une séquence pédagogique qui répond aux intentions pédagogiques et qui est intéressante pour les élèves, cela demande réflexion et planification. Quels outils utiliser? Par o​​ù commencer? Laurie Couture, conseillère pédagogique à l’École branchée, a présenté quelques astuces utiles lors d’une récente édition du CréaCamp Découverte orientée spécialement vers les nouvelles personnes enseignantes. 

D’emblée, elle a rappelé aux participantes qu’il n’y a pas de séquence pédagogique parfaite. « Chaque enseignant doit réussir à trouver sa personnalité pour teinter les séquences qu’il construira. » Néanmoins, quelques étapes de base sont communes à la préparation de toute séquence pédagogique et c’était justement l’objet de sa présentation.

1- Qu’est-ce que je veux que mes élèves apprennent?

Avant de commencer à créer une séquence, il est important de se référer au Programme de formation de l’école québécoise ainsi qu’aux savoirs essentiels propres à chaque discipline afin d’identifier le contenu pédagogique qui sera inclus dans la séquence. Pour vous accompagner dans cette étape, n’hésitez pas à consulter des collègues plus expérimentés.

Par la suite, définissez les objectifs d’apprentissage.

2. Quelles sont les ressources dont je dispose pour les appuyer?

Ensuite, il importe de faire un inventaire des ressources à votre disposition. Sont-elles numériques ou physiques? Y a-t-il des appareils électroniques accessibles pour les élèves? Des ouvrages pertinents sont-ils présents à la bibliothèque? Les ressources disponibles influenceront nécessairement la nature de la séquence qui sera développée. Parmi les ressources, ne négligez pas de prendre en considération de facteur temps, de même que le facteur humain (pouvez-vous compter sur l’appui d’autres professionnels dans l’école, comme la bibliothécaire?).

3. Comment j’organise ma séquence?

Avec ces informations en main, il est alors possible de passer à l’étape d’organisation des apprentissages pour les élèves. C’est à ce moment qu’il faut déterminer quelle forme chaque « morceau » de la séquence prendra : cours magistraux, parcours d’apprentissage autonome, travail en classe ou à distance?

Il est temps de commencer la création du document de planification. Pensez à la durée totale prévue pour la séquence et divisez le tout par cours ou séances. La planification se construira généralement dans un tableau avec plusieurs lignes et colonnes; les lignes représentant les périodes (cours ou séances); les colonnes, le contenu et les ressources disponibles. 

« Un document de planification n’est jamais figé dans le temps. Ne soyez pas surpris, des ajustements seront nécessaires chaque année. Ils deviennent nécessaires en fonction de la rapidité d’exécution des tâches par les élèves, des difficultés rencontrées (ex. la non-disponibilité de certaines ressources à un moment donné) et des observations (ex. modifier l’ordre pour faciliter les apprentissages) », a précisé Laurie Couture lors de sa présentation.

À partir du document de planification, l’enseignant peut ensuite préparer un document qui présentera la séquence aux élèves. Il deviendra leur référence principale pour les parties qui leur demandent de travailler de façon autonome. 

Laurie Couture a proposé la création d’un hyperdoc, soit un document contenant de nombreux liens vers d’autres documents et contenus. Celui-ci devient un plan de travail interactif qui comprendra les objectifs, les ressources, exercices et travaux à réaliser, auquel les élèves peuvent se référer en tout temps. Il devient plus simple pour eux d’avancer à leur propre rythme. Laurie suggère d’ailleurs de prévoir une proposition d’auto-évaluation pour chaque élément. Et n’oubliez pas de suivre l’avancement des élèves dans la réalisation de leur plan de travail.

Un exemple est disponible dans le bas de cette page. 

4. Quelle sera la preuve des apprentissages réalisés?

Finalement, chaque séquence pédagogique peut être ponctuée et/ou se terminer par la production, la communication ou l’observation d’une preuve d’apprentissage. Il est donc important d’avoir une idée précise du type de preuve à collecter et d’organiser les traces à consigner à leur sujet. Chaque preuve permet de témoigner du niveau d’atteinte des objectifs par les élèves. La somme des preuves permettra de dresser un portrait global de chaque apprenante et de chaque apprenant.

Lors de sa présentation, l’animatrice a rendu disponible une collection de ressources organisées dans l’application Wakelet. N’hésitez pas à les consulter vous aussi. 

Consultez aussi notre article Comment garder des traces pour augmenter son efficacité professionnelle en enseignement.

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Laurie Couture peut animer des formations auprès de votre équipe école sur le sujet! Informez-vous des possibilités à partir de cette page.