On discute aujourd’hui avec Ange Ansour, responsable du programme Les Savanturiers du Centre de recherches interdisciplinaires (CRI) de Paris, qui nous parle d’ouvrir les silos entre la recherche et l’éducation.
Texte par Alexane Saint-Amant
Les « Rendez-vous pédagogiques de l’École branchée » sont des entretiens en baladodiffusion avec des acteurs du milieu scolaire d’ici et d’ailleurs. Dans cet épisode, notre collaborateur (et idéateur du concept) Marc-André Girard s’entretient avec ANge ansour, responsable du programme les savanturiers du centre de recherche interdisciplinaire (CRI) à paris.
C’est après avoir travaillé plusieurs années comme traductrice en France qu’Ange Ansour a décidé de passer un concours en tant que candidate libre pour devenir enseignante. Assignée à une école de la banlieue parisienne, elle est immédiatement tombée en amour avec son nouveau métier!
Après sept ans, elle a eu envie d’un nouveau défi. C’est ainsi qu’elle a rejoint le Centre de recherche interdisciplinaire (CRI) pour développer un projet autour de l’éducation par la recherche pour les plus jeunes.
À ses yeux, il y a un fil conducteur entre les métiers de traducteurs et d’enseignant. Tous les deux sont des métiers de passeurs. Et aujourd’hui, Ange Ansour considère qu’elle continue de jouer ce rôle d’interface de messages avec le projet des Savanturiers.
Les Savanturiers : l’éducation par la recherche dès la maternelle
Les Savanturiers, un nom créé à l’origine par Boris Vian, s’adresse aux élèves de la maternelle jusqu’à la terminale. Sa triple mission intègre des actions pédagogiques à l’école et autour de l’école (parascolaire), de la formation et du développement professionnel pour les enseignants ainsi que de la recherche autour de faits éducatifs.
La conviction de l’équipe des Savanturiers est que l’école ne devrait pas se trouver en dehors du monde de la recherche, mais devrait en constituer un maillon important. Tous les projets visent à ce que les élèves apprennent à construire à partir de ce qui existe déjà pour produire des connaissances nouvelles.
Ange Ansour insiste sur le fait que dans toutes les actions proposées par les Savanturiers, ce sont les enseignants sont les maîtres d’œuvre.
Des services variés… et totalement gratuits!
Chaque année autour du mois d’avril, les Savanturiers publient leurs différents appels à projet. Les enseignants peuvent alors inscrire leur classe, bénéficier d’un accompagnement et se voir assigner un mentor. Le tout gratuitement.
Les projets touchent des thématiques aussi variées que l’astrophysique, la sociologie, l’histoire ou l’ethnologie. Ange explique que peu importe la thématique choisie, le projet devient un prétexte pour qu’il y ait des changements d’attitudes, de posture et de manière d’imaginer le dispositif entre les enseignants et les élèves.
Par ailleurs, des enseignants peuvent faire l’expérience des projets en autonomie grâce aux ressources disponibles en ligne sur la « savanturothèque ».
Une science participative
Les Savanturiers ne s’arrêtent pas aux frontières de la France. En plus d’être présent dans sept autres pays de la Francophonie, le projet a rejoint le Royaume-Uni et la Chine, où des collaborateurs participent à la traduction des ressources.
À la question « avez-vous un petit pied au Québec », elle répond : « Bienvenue aux enseignants du Québec, nous ne demandons que ça! ».
Twitter : @AngeAnsour
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Dans un dernier Rendez-vous pédagogique de l’École branchée, Marc-André Girard s’entretenait avec le directeur du Centre de recherches interdisciplinaires (CRI), François Taddéi. Vous pouvez lire l’article et écouter l’entrevue ici.