À l’occasion du premier Sommet du développement professionnel en éducation, tenu les 19 et 20 mars 2018 à Drummondville, nous avons rencontré Isabelle Turcotte, enseignante au secondaire à la Commission scolaire des Bois-Francs, qui a partagé son expérience lors du panel d’ouverture.
Texte par Alexane St-Amant Ringuette
En participant au panel d’ouverture, Isabelle souhaitait retransmettre la réalité quotidienne de ses collègues tout en faisant référence à son propre vécu. C’était en quelque sorte une fusion de son regard et des perceptions de son équipe qu’elle a eu envie de livrer aux participants du sommet.
Au travers de notre échange avec Isabelle, elle nous explique que le développement professionnel a toujours occupé une place centrale à ses yeux. C’est à la fois sa curiosité et la stabilité de son premier emploi qui lui a permis de s’engager dès le départ dans cette démarche. Très tôt, elle s’est mobilisée afin de trouver par elle-même les ressources nécessaires à l’atteinte son objectif, celui d’être signifiante pour ses élèves. Se sentant souvent seule, elle appréciait les moments de rencontre où elle pouvait échanger, valider ses réflexions et aller de l’avant.
Isabelle ne comprenait alors pas pourquoi certains collègues avaient de la difficulté à se mettre en marche avec leur propre développement professionnel. Dans son projet de maîtrise, elle s’intéresse actuellement aux facteurs pouvant engager les enseignants dans une démarche active de développement professionnel. Sa quête s’intéresse particulièrement au CAP en ligne et aux réseaux sociaux.
Lorsqu’un défi se transforme en opportunité
Isabelle admet qu’en voulant par tous les moyens être signifiante et performante pour ses élèves, elle s’est souvent sentie essoufflée. C’est lorsqu’elle a perdu son emploi au privé qu’elle a trouvé un espace de temps et de créativité. Elle s’est alors mise en mode réflexif, ce qui lui a permis de réaffirmer son désir de travailler en éducation et son besoin d’être avec les jeunes.
Initialement enseignante d’histoire et d’éthique au privé, Isabelle est devenue enseignante d’anglais au public. Ce changement l’a placée en position de danger et l’a amenée à se repositionner. Elle s’est questionnée à savoir comment elle pouvait être l’enseignante qu’elle était mais dans une nouvelle matière, en portant sa vision pédagogique et en conservant ses valeurs : le respect, l’effort et la bienveillance.
Pour conclure, Isabelle encourage les enseignants qui ont envie de s’engager dans leur développement professionnel à se mettre en danger, à aller à la rencontre de collègues qu’ils admirent et à faire preuve d’ouverture, de patience et de tolérance. Elle croit qu’une évolution en éducation passera nécessairement par une volonté partagée de tous les acteurs afin de faciliter la mise en place d’une réelle culture de développement dans la profession pour un impact signifiant auprès des élèves.