Au-delà de tous les inconvénients liés à la pandémie, il est important de s’arrêter un instant et de jeter un regard sur le chemin parcouru depuis mars 2020, pour envisager la suite avec optimisme. Il y a des acquis qui gagneront à être maintenus une fois que les mesures sanitaires seront levées.
1- Exit la perfection!
Jongler entre le travail (à la maison ou non), les tâches domestiques, l’enseignement à distance et le contexte ambigu a créé une pression indéniable sur plusieurs parents. Cela a aussi été l’occasion de se rappeler que la souplesse est de mise pour réussir à concilier nos différents rôles, qu’il n’est pas nécessaire de rechercher la perfection à tout prix. Relativiser et lâcher-prise auront été les mots d’ordre de plusieurs. De même, il a fallu (ré)apprendre à vivre et accepter les émotions ressenties, qu’elles soient positives ou négatives.
2- Du temps de qualité en famille
Libérés de nombreux déplacements et activités, plusieurs parents en ont profité pour passer plus de temps en famille. Cuisiner, jouer, bouger, les possibilités étaient nombreuses malgré tout. Ces moments sont devenus une nouvelle façon de se retrouver et de discuter. Ils ont permis de mettre en évidence l’importance de partager des instants ensemble et de s’éloigner écrans pour faciliter les conversations sans interruption.
3- La coéducation à l’honneur
Enseignants et parents ont un rôle à jouer pour favoriser le bien-être et la réussite des jeunes. Les derniers mois ont mis en valeur la complémentarité des rôles de chacun et les avantages d’entretenir des communications bidirectionnelles entre l’école et la maison. Les parents ne doivent pas hésiter à communiquer avec les enseignants afin de les sensibiliser sur des situations particulières vécues à la maison. Même lorsque les jeunes auront repris l’école à temps plein, cette coéducation devrait demeurer puisqu’elle contribue à améliorer les interventions auprès des élèves.
4- Dialogue numérique en famille
Plusieurs parents ont été plus permissifs quant à l’usage des écrans par leurs enfants depuis le début de la pandémie. Les chiffres le confirment : le nombre de parents encadrant le temps d’usage de leurs enfants ou la nature des sites qu’ils peuvent visiter a diminué de 5% entre 2019 et 2020 (passant de 88% à 83%)[1].
Une idée : plutôt que d’encadrer la durée tout simplement, il est possible d’encadrer les usages (temps d’apprentissage vs temps pour jouer ou socialiser). De plus, il peut être pertinent de définir des règles de vie dans un contrat parent-enfant. La préparation du contrat devient alors un moment concret qui encourage la communication parent-enfant et permet à chacun de s’exprimer sur l’utilisation des écrans. Retrouvez un modèle de contrat à personnaliser : bit.ly/contratRDV.
5- Développer ses compétences numériques
La pandémie a mis l’accent sur l’importance du numérique dans la société. Il est possible de développer de nouvelles compétences pour comprendre les outils numériques et les utiliser à bon escient. Des habiletés technologiques, mais également d’autres aptitudes comme s’informer en ligne, développer sa pensée critique, collaborer, produire des contenus numériques, etc.
Il est possible de maximiser les connaissances numériques de tous en s’entraidant les uns les autres, parents comme enfants. Le site competencenumerique.ca présente un outil pour développer sa compréhension de l’univers numérique.
En complément :
- Le bien-être, un levier pour l’apprentissage… même à distance, un magazine de l’École branchée, disponible gratuitement, en français et en anglais. À télécharger au ecolebranche.com/famille ou ecolebranche.com/family.
- Enseignement à distance : 8 conseils pour les parents
- Plus de temps d’écran? Pas de panique
- Enseignement à distance : coéduquer, c’est quand école et famille communiquent de manière bidirectionnelle
[1] NETendances, (2021, février). La famille numérique, Académie de la transformation numérique, https://transformation-numerique.ulaval.ca/enquetes-et-mesures/netendances/netendances-2020-la-famille-numerique
Cet article a d’abord été publié dans le numéro de juin 2021 de la Revue Action Parents de la Fédération des comités de parents du Québec.