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Quels sont les besoins de soutien chez les nouveaux enseignants et comment y répondre?

Notre chroniqueuse Mrs. Prof s’est intéressée aux besoins de soutien chez les nouveaux enseignants. Dans cette chronique, elle propose un survol de ces besoins, ainsi que des moyens qui peuvent être mis en place pour permettre un accompagnement efficace.
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Table des matières

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Le mentorat s’invite officiellement dans les écoles publiques du Québec avec l’application de la nouvelle convention collective. Alors que certains mentors auront une tâche bien définie, plusieurs se retrouveront seulement avec leur bonne volonté et leur désir d’aider, sans nécessairement savoir par où commencer. Même si l’état de la recherche ne permet pas encore d’identifier les meilleures combinaisons de mesures de soutien, voici quelques éléments à garder en tête dans l’élaboration d’un programme de mentorat en milieu scolaire.

Selon Carpentier et al. (2019), les besoins de soutien chez les nouveaux enseignants se divisent en cinq catégories. Nous proposons ici un survol de ces besoins, ainsi que des moyens qui peuvent être mis en place pour permettre un accompagnement efficace.

1. La socialisation organisationnelle 

Les nouveaux enseignants peuvent se sentir isolés, d’où l’importance de les aider à développer un sentiment d’appartenance envers leur nouveau milieu de travail. Les présenter à l’équipe est un bon début. L’intégration harmonieuse passe aussi par une familiarisation avec le milieu pour qu’ils puissent en connaître les procédures internes, les habitudes et les façons de faire. Cette nouvelle école devient non seulement leur environnement de travail, mais pour plusieurs, c’est aussi un second chez-soi. 

2. L’enseignement 

Les temps de planification (choix de matériel, séquences d’enseignement, évaluations, etc.) et de correction (choix et application des critères d’évaluation) avec des enseignants expérimentés, donc en équipe, peuvent être particulièrement bénéfiques. De plus, le partage de matériel sera très apprécié, et particulièrement pour ceux qui enseignent une matière pour laquelle ils ne sont pas formés.

3. La gestion de classe 

Les comportements des élèves sont la bête noire de nombreux enseignants. Nous le savons, la meilleure gestion des comportements est celle où les comportements dérangeants et nuisibles sont évités. L’observation est un outil particulièrement efficace afin d’aider les nouveaux enseignants à identifier les différentes actions à poser, les moments clés et les réactions à préconiser afin d’améliorer une situation. De plus, cette méthode permet une réflexion sur les pratiques, donc de faire un lien plus concret entre la formation initiale et la réalité terrain. 

4. La différenciation pédagogique 

Alors que les principes de différenciation sont habituellement connus, c’est souvent dans la mise en pratique que cette mesure se complexifie. Le ministère de l’Éducation du Québec a élaboré un guide à cet effet et des suggestions spécifiques par matière. Des exemples concrets mis en place à l’école peuvent aider à l’intégration harmonieuse des pratiques. Par exemple, comment gérer le tiers temps de plus? En récupération? Garder les élèves au dîner? Consultez aussi le dossier de l’École branchée sur la différenciation pédagogique.

5. L’aspect personnel et psychologique 

Le maintien de relations positives favorise un sentiment d’efficacité personnelle et d’appartenance professionnelle. Ces relations positives contribuent donc au bien-être psychologique des nouveaux enseignants au travail et permettent de diminuer le « syndrome de l’imposteur », qui en affecte plus d’un. 

En conclusion, rappelons qu’une des difficultés les plus significatives vécues par les nouveaux enseignants est le manque de temps. Dans ce contexte, les interventions prévues gagnent à être concises et mises en place au bon moment. 

Peut-être opterez-vous pour une infolettre hebdomadaire qui traitera des enjeux d’actualité (comment réussir sa rencontre de parents, la distribution des examens ministériels, la procédure pour l’activité de ce vendredi, la première communication, la présentation du matériel didactique disponible à l’école par matière …), des rencontres ponctuelles, des demandes de libérations?

Un accompagnement optimal devrait donc se concrétiser en deux temps : aider à prévenir ce qui est prévisible et, ensuite, réagir et apprendre des événements passés pour devenir un meilleur professionnel de l’enseignement. 

Merci à tous les mentors et futurs accompagnateurs de ce dévouement envers la relève enseignante!

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