Un projet-pilote de sport électronique (e-sport) sera lancé à la rentrée 2021-2022 à l’école secondaire St-Jean-Baptiste du Centre de services scolaire Marie-Victorin (CSSMV). Un projet dont la directrice, Laurence Beaunoyer Pinsonneault, n’est pas peu fière, d’autant qu’il émerge directement de la démarche de certains élèves.
« C’est un élève, Antony Garcia, qui s’est fait le porte-parole d’un groupe de jeunes garçons, il y a deux ans déjà. Il est venu me voir à mon bureau pour me présenter son idée », se souvient la directrice. En septembre 2021, Antony sera en 5e secondaire et pourra vivre l’expérience souhaitée.
La directrice était déjà soucieuse d’amener davantage de garçons à participer aux activités parascolaires de l’école. Elle était aussi sensible au fait que les activités de sports électroniques peuvent devenir un prétexte pour attirer les garçons vers des projets plus encadrés.
Elle a donc accueilli favorablement la demande, qui a ensuite cheminé à travers différentes étapes, auxquelles a participé l’élève. De plus, la directrice salue la contribution de Gilles Lochet, directeur des services informatiques du CSSMV qui l’a soutenu dans le projet et aura permis de dénicher des appareils assez performants.
L’intention pédagogique est bien là
Bien que la pratique du e-sport en contexte scolaire puisse avoir mauvaise presse, Mme Beaunoyer Pinsonneault est convaincue qu’une fois bien définie, l’activité peut devenir source d’apprentissage et de motivation. « L’intention pédagogique est là. Tout en participant à des jeux, les élèves apprendront l’utilisation saine des réseaux et le comportement éthique en ligne, par exemple », dit-elle. L’Académie eSport de Montréal assurera l’encadrement des jeunes joueurs.
Une quinzaine d’élèves de 5e secondaire participeront au projet-pilote dès la rentrée. Un consentement parental sera obtenu pour chacun d’eux. D’ailleurs, la direction compte bien faire équipe avec les parents pour s’assurer du succès du projet-pilote. « On avance prudemment dans ce projet. Nous voulons que celui-ci demeure pédagogique et qu’il contribue à la réussite de nos jeunes », conclut la directrice.
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