Cela arrive à tous les enseignants, trop souvent. « Avez-vous des choses à dire sur le texte que vous aviez à lire? » Silence. Encore le silence. Personne ne lève la main… Misère! Et si Twitter était une solution? Lisez quelques bonnes idées pour intégrer Twitter en classe!
Voici l’idée d’un enseignant américain de l’Illinois : utiliser Twitter pour favoriser la discussion prévue à l’ordre du jour à propos d’un livre. Et ça fonctionne… Les élèves échangent entre eux avec la fameuse contrainte des 140 caractères. Ils utilisent les mots-clics (les hashtags). Ils retweetent les gazouillis qu’ils aiment particulièrement de leurs pairs. La plus belle surprise? Ils poursuivent la discussion à l’extérieur des murs de la classe. Même qu’éventuellement, l’enseignant « retweete » les meilleurs gazouillis sur son compte, et ceux-ci se rendent jusqu’à des experts, des universitaires par exemple, qui les encensent. Stimulant non, pour une petite discussion qui, autrement, pourrait être très endormante?
Ce que cette expérience révèle, c’est que si Twitter est utilisé convenablement, il ajoute une touche de plaisir au processus d’apprentissage. Ce n’est pas compliqué, et d’après plusieurs enseignants qui le font, les élèvent en redemandent!
Plusieurs utilisations possibles
Toutes sortes d’expériences d’intégration de Twitter en classe sont faites, y compris au Québec. Par exemple, du côté du primaire, une enseignante a créé un compte pour sa classe, étant donné que les élèves sont trop jeunes pour gérer leur propre compte. Twitter est aussi profitable pour toute une gamme de matières. À l’Université Colgate, aux États-Unis, une professeure a dynamisé sa classe en demandant aux étudiants d’incarner un personnage historique et de participer avec ces phrases synthétiques, selon sa perspective. Autre idée, on peut aussi utiliser Twitter pour créer des vers d’un poème dans le cadre d’un cours de français. C’est ce qu’a fait un enseignant français, et sûrement bien d’autres. Comme vous commencez à le comprendre, Twitter est qu’un outil que les enseignants peuvent utiliser à leur avantage, dans plusieurs situations.
Une contrainte, un beau défi
Phrase synthétique, disait-on plus haut. Le principe même de Twitter repose sur une contrainte, celle de s’exprimer en très peu de mots. Un « problème » que plusieurs conçoivent rapidement comme un défi stimulant… et pédagogique. Avec Twitter, on travaille sa capacité de condenser, de synthétiser, de trier le bon grain de l’ivraie. D’un point de vue pédagogique, Twitter développe des compétences précieuses.
Il est normal et sain de se questionner sur l’introduction des nouvelles technologies dans les salles de classe. Il serait dommage de se priver d’utiliser celles qui, comme Twitter, font leurs preuves.