Retour sur la discussion « Teacher Leadership in Turbulent Times » entre un enseignant, une directrice et un président d’association d’enseignants au sommet uLead17.
À l’occasion du Sommet international du leadership en éducation (uLead17), Dennis Shirley, professeur au Boston College, a animé une discussion ayant pour thème « le leadership enseignant à une époque de turbulence ». Le panel était constitué de trois spécialistes :
- Jelmer Evers, sélectionné comme enseignant néerlandais de l’année en 2012, il enseigne l’histoire à l’école UniC à Utrecht, aux Pays-Bas.
- Eric Heins est président de l’Association californienne des enseignants, qui regroupe plus de 300 000 membres.
- Jean Stiles est directrice de l’école Jasper Place à Edmonton et sélectionnée comme l’une des directrices d’école les plus remarquables au pays en 2007.
Selon Jelmer Evers, la meilleure façon de changer l’école est d’en impliquer tous les acteurs, bien évidemment, mais surtout de tendre la main à la communauté extérieure pour former un réseau solide, au service de l’éducation. Les liens avec les partenaires de l’école sont importants à un point tel qu’il est devenu essentiel de tenir une conversation avec ces derniers. Comment peuvent-ils contribuer à améliorer l’école et à la rendre à l’avant-garde de la société? En effet, il observe que les écoles ont tendance à se parler à elles-mêmes. Il espère donc voir disparaitre des cloisons.
Les panélistes ont tous mis l’accent sur l’importance du réseau. Comme le citait Eric Heins, « nous ne sommes pas seuls ». Il estime d’ailleurs que des conférences comme uLead offrent d’excellents ateliers de formation, mais la valeur ajoutée demeure le fait de rassembler des éducateurs provenant de partout dans le monde, lesquels échangent et tissent des liens durant les repas, les déplacements ou les événements de nature sociale.
Heins ajoute que d’énormes efforts de la part des syndicats comme des décideurs consistent à susciter la collaboration entre les différents éducateurs, et ce, autant au plan local qu’international. Nous avons tous à apprendre des autres sur le plan professionnel ainsi qu’en termes systémiques. D’ailleurs, selon Jean Stiles, il est de la responsabilité des décideurs de mettre les ressources au service des enseignants afin de faciliter leur réseautage.
Retenons aussi cette remarque intéressante de la part du professeur Shirley : en temps de turbulence, il semble important que le directeur agisse en tant que tampon entre la pratique professionnelle quotidienne des enseignants et la pression sociale exigeant le changement; non pas en tant qu’élément protecteur, mais bien en matière de régulation de pratique, à la vitesse de l’enseignant.