Un plaidoyer en faveur d’une plus grande équité pour contrer le décrochage a été publié récemment par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).
Près d’un étudiant sur cinq des pays membres de l’OCDE n’atteint pas le niveau minimum de connaissances de base. Ceux issus de milieux défavorisés sont deux fois plus susceptibles d’obtenir de mauvais résultats scolaires. Or, la poursuite des études est un atout majeur, tant pour l’individu que pour la société. « L’amélioration des qualifications des individus contribue à l’émergence de sociétés plus démocratiques et d’économies plus durables, tout en réduisant leur dépendance à l’égard des structures d’aide publique et leur exposition aux récessions. Les sociétés dont la population est qualifiée sont mieux préparées à affronter la crise actuelle et les futures crises potentielles », écrit-on dans le document.
Pour prévenir les échecs et faciliter la persévérance scolaire, l’OCDE propose cinq mesures dont certaines ont fait l’objet de débat au Québec. La première : éliminer le redoublement. « Le redoublement est une pratique non seulement coûteuse, mais également inefficace pour améliorer les résultats scolaires, tranche le rapport. Il existe des stratégies alternatives, consistant notamment à prévenir le redoublement en palliant les lacunes à mesure qu’elles sont identifiées durant l’année scolaire; à privilégier le passage automatique au niveau supérieur ou à limiter le redoublement aux matières ou modules dans lesquels l’élève a échoué en lui assurant parallèlement un soutien personnalisé. »
La seconde : reporter l’orientation et la sélection des élèves au deuxième cycle du secondaire. Les auteurs notent que les élèves « assignés aux filières de second ordre » subissent un impact négatif et que cela aggrave les inégalités, sans pour autant améliorer la performance moyenne.
Ensuite, on suggère d’encadrer les choix d’établissement des parents pour assurer une répartition homogène des élèves. On mentionne aussi que le financement doit garantir l’accès à des structures d’éducation de qualité dès la petite enfance, en particulier pour les familles défavorisées. Enfin, l’OCDE suggère de veiller à ce que les options générales et professionnelles soient de valeur équivalente.
Cliquez ici pour lire le rapport complet (en anglais).
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