À l’occasion du colloque #Clair2018, nous avons rencontré Mario Asselin, grand ami et contributeur de cet événement au fil des ans. Il nous raconte comment est né ce rendez-vous annuel incontournable.
Du 25 au 27 janvier derniers, L’École branchée était à Clair au Nouveau-Brunswick. C’est dans sa petite école au grand cœur, le Centre d’apprentissage du Haut-Madawaska (CAHM) que se tient le colloque annuel Clair – Voir l’éducation autrement. Plus de 325 personnes s’y sont réunies, en plus des presque 200 élèves.
Le colloque Clair est né à la suite d’une rencontre entre Roberto Gauvin et Mario Asselin alors que ce dernier était directeur de l’Institut St-Joseph, une école primaire de Québec. Ils se sont intéressés ensemble aux possibilités des blogues dans le but de mettre les élèves en action sur le Web. Pour parfaire son expérience avec les blogues, Mario a réseauté avec des édublogueurs américains. C’est à travers ce réseau qu’il a eu vent de la tenue d’un colloque similaire à celui de Clair, qui n’existait pas à l’époque. Roberto et Mario ont alors senti qu’il était temps qu’un tel événement puisse naître dans la communauté éducative francophone.
De l’intention au rayonnement
En l’initiant, leur intention était claire. Ils souhaitaient influencer les gens à changer leurs pratiques pédagogiques. Doucement, d’année en année, le rayonnement du colloque de Clair a dépassé la zone des participants novateurs « habituels », et on y reçoit de plus en plus de nouveaux participants. Mario tient à dire que ce n’est pas exagéré de dire que le personnel du CAHM débute la préparation du colloque 2019 le lundi suivant la fin du colloque 2018! En effet, la roue tourne, les enseignants du CAHM savent que ce colloque nourrit la flamme et la motivation de tout le monde. Ils ont surtout un enthousiasme qui les pousse à poursuivre leur projet pour les élèves. L’enthousiasme est certainement ce qui contribue le plus à l’essor du colloque de Clair. Les gens prennent des risques en se centrant sur l’essentiel : la réussite des élèves.
Mario souhaite voir exploser d’autres communautés éducatives qui prennent des risques et ouvrent leurs portes. C’est lourd d’être enseignant quand on est seul, c’est plus léger quand la charge est partagée sur toute une communauté, estime-t-il.
Pour terminer, il conclut ainsi : « L’ère des écoles “sanctuaires” est terminée, c’est celle des écoles ouvertes sur leur communauté que nous sommes en train de créer! »