Raymond Bédard est l’un des sept récipiendaires des prix d’histoire du gouverneur général pour l’excellence en enseignement. L’enseignant de l’École d’éducation internationale de McMasterville recevra son prix à Rideau Hall, la semaine prochaine.
Il a obtenu cette prestigieuse récompense pour son projet « Objets d’histoire », dans le cadre duquel les élèves devenaient, pour un temps, des conservateurs musées chargés d’évaluer la valeur historique d’objets anciens. Les jeunes devaient trouver, dans leur environnement immédiat, une dizaine d’objets fabriqués avant 1960 et en faire une brève description. Ensuite, ils devaient en choisir un et rédiger un essai montrant en quoi cet objet est un reflet de son époque. Au terme du projet, tous les objets ont été exposés dans la cafeteria de l’école.
« Enseigner de nos jours n’est pas une mince tâche, et enseigner l’histoire présente des défis particuliers. En effet, pour les jeunes, l’histoire peut sembler plus illusoire que les mondes virtuels qu’ils visitent et créent en ligne, mentionne Deborah Morrison, présidente et directrice générale de la Société Histoire Canada, dans un communiqué. Ces enseignants relèvent le défi avec brio en créant des programmes et des activités qui permettent aux élèves de vivre une expérience concrète de cette histoire. »
J’ai la mémoire qui tourne
Le projet multimédia J’ai la mémoire qui tourne sera également honoré au cours de la même cérémonie. Ses instigateurs, Guylaine Maroist et Éric Ruel, recevront le prix Pierre-Berton remis dans la catégorie « médias populaires ». Fruit d’un travail s’étalant sur sept ans, cette série documentaire de douze épisodes a été créée à partir de films de famille. Avec leurs collaborateurs, ils ont réuni plus de 20 000 films captés entre les années 1920 et 1980. Il s’agit de la plus grande banque de films de familles en Amérique du Nord.
Le site du projet propose également 10 000 films en ligne, des wébisodes et des blogues. « Le projet touche aussi les jeunes puisqu’on utilise le film de famille pour l’enseignement de l’histoire au secondaire », mentionnent Mme Maroist et M. Ruel dans un communiqué. D’ailleurs, ils continuent de ramasser les films de famille de partout au pays.
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