Le but de toute démarche de développement professionnel n’est pas uniquement d’acquérir de nouveaux savoir et de les transférer dans la pratique. C’est aussi de faire en sorte que les apprentissages aient une portée transformatrice! Dans la chronique « Dans l’oeil du directeur » aujourd’hui, une réflexion sur le transfert.
D’une part, le développement professionnel permet d’acquérir de nouveaux savoirs professionnels, mais aussi de développer des savoir-faire et des savoir-être, lesquels, par définition, sont reconnus par une communauté professionnelle ou scientifique.
Lorsqu’on apprend, ces savoirs sont déconstruits pour être transférés, puis on doit les reconstruire dans un autre contexte : en classe par exemple, ou bien dans une autre école. Cela permet de valider ce qu’on a appris et de le mettre à l’épreuve. Bref, la démarche de développement professionnel permet d’apprendre à nouveau et d’apprendre du nouveau.
Le transfert ne se fait pas seulement par l’apprentissage de quelque chose de nouveau. Il est surtout question, à mon avis, de développer notre capacité à s’adapter au contexte et aux individus qui nous apprennent des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être, et ce, dans l’action. Concrètement, elle s’exprime par le développement d’habiletés personnelles qu’on construit, déconstruit et reconstruit d’un contexte à un autre.
Ainsi, le défi n’est pas seulement de savoir, savoir-être ou savoir-faire, mais de savoir y être et de savoir y faire. C’est un peu l’aspect méta du transfert des savoirs. Dans une activité de transfert, il n’est pas uniquement question de celui qui transfère la connaissance, mais aussi de la propension du nouveau milieu à l’accepter.
Donc, il y a l’aspect transformationnel de l’apprenant et celui de sa démarche de transfert, mais il y a aussi la capacité du milieu à vouloir se transformer.
Faire émerger de nouveaux leaderships
Ceux qui exercent le leadership dans une école doivent alors se questionner : quelle place le leadership donne-t-il à l’émergence des autres leaderships, qui valorisent l’existence des nouveaux savoirs, savoir-faire et savoir-être?
Quand on stimule le développement professionnel dans une équipe, il faut mettre les conditions gagnantes en place pour permettre le transfert et, ainsi, faire confiance à la fois au professionnel, à son propre leadership et à la culture organisationnelle. Cela pourra permettre la transformation de chacun des membres de l’équipe-école, mais surtout, au final, des élèves.
Qu’en dites-vous? Comment favorisez-vous le transfert dans votre milieu? N’hésitez pas à entrer dans la réflexion en utilisant le module de commentaires plus bas.