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Démystifier la programmation et ses bénéfices pour l’apprentissage

À l'occasion du CréaCamp du 17 novembre 2017 à Montréal, Stéphanie Dionne, de l'École branchée, s'est entretenue avec l'un des facilitateurs de l'événement, M. Benjamin Lille. Ils parlent des bénéfices d'apprendre à programmer et à développer la pensée informatique.
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Un entretien avec Benjamin Lille, facilitateur lors de l’événement CréaCamp du 17 novembre 2017, qui nous parle des bénéfices d’apprendre à programmer et à développer la pensée informatique.

Benjamin Lille est formateur principal à Québec au sein de l’organisme Kids Code Jeunesse et chargé de cours à l’Université Laval en intégration pédagogique des TIC au préscolaire et au primaire. J’ai eu la chance de discuter avec lui à l’occasion du CréaCamp du 17 novembre 2017, à Montréal, où il agissait comme mentor en programmation créative.

L’un de ses objectifs est de démystifier la représentation de la programmation et démontrer ses bénéfices pour l’apprentissage. Il nous explique qu’il est d’ailleurs simple d’appliquer la pensée informatique dans la vie de tous les jours. Par exemple, lorsqu’on cuisine ou qu’on conduit une voiture, on applique une série d’algorithmes qu’on effectue automatiquement. Ce sont des principes semblables qui entrent en jeu dans la programmation.

Commencer par tracer un carré

Voici un exemple : avec le logiciel de programmation Scratch, on peut demander au chat (le personnage principal de Scratch) de tracer un carré. Par contre, il n’existe pas de bouton « fais un carré ». Il faut alors décomposer la figure afin de la construire en programmant différentes étapes, ce qui permet de comprendre le concept de carré dans tous ses attributs. Benjamin explique d’ailleurs que les premiers défis proposés lorsqu’on apprend la programmation à des fins éducatives tournent autour de concept.

Il rappelle que, comme dans toute activité pédagogique, la programmation gagne à être bien contextualisée. Il ne s’agit pas de programmer pour programmer, mais bien de programmer pour créer quelque chose. Il s’agit d’une bonne façon d’engager les élèves dans une tâche qu’ils aiment, tout en stimulant au maximum le développement de leur pensée logico-mathématique. « Ils en ont besoin pour créer un jeu, rappelle Benjamin Lille. Par exemple, il peuvent avoir besoin d’une coordonnée de départ, ou de celle où se retrouvera l’ennemi à éviter! » Il poursuit : « Ce sont parfois des concepts assez avancés, mais on se rend compte que la programmation aide les jeunes à les comprendre et à les appliquer facilement. » En effet, l’élève qui désire que son jeu fonctionne trouve rapidement la motivation de bien comprendre un concept, et il obtient en plus une rétroaction immédiate.

Processus et créativité

L’organisme Kids Code Jeunesse offre gratuitement sur son site Web des activités d’initiation à la programmation accessibles à tous. On compte notamment des ateliers Scratch, HTML, CSS, Python, ainsi que des ateliers Code MTL, réalisés en collaboration avec la Fondation de la Commission scolaire de Montréal. Plusieurs sont de type procédural, pour permettre l’acquisition d’une bonne base, alors que d’autres sont vraiment axés sur la créativité.

C’est d’ailleurs ce qui passionne Benjamin : « Avec la programmation, on peut être créatif dans le produit, mais il y a aussi une marge de création dans le processus. » En effet, il peut y avoir plusieurs chemins pour arriver au même résultat, ce qui laisse place à de beaux échanges en classe!

Ressources suggérées

Pour suivre Benjamin :

T : @benjaminlille21

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