Notre directrice du développement et animatrice des Rendez-vous pédagogiques, Stéphanie Dionne, raconte comment elle a vécu sa première participation au colloque Clair cette année. Au départ enthousiaste mais nerveuse, elle est revenue émue et renversée.
Énervée, enthousiaste, ouverte et nerveuse à la fois : voilà comment j’ai entrepris mon premier voyage au colloque Clair : Voir l’éducation autrement, au Nouveau-Brunswick. J’avais la curiosité de découvrir ce qui enflammait tous les gens qui y étaient déjà allés. Idéalisme, lubie, rêve de grandeur, monde de licornes, c’est ce qu’on pourrait avoir tendance à penser en écoutant les gens raconter leur passage à Clair sans y être allé soi-même. Au fond de moi, rien de tout cela ne pouvait correspondre à ce qui était vécu au Centre d’apprentissage du Haut-Madawaska (CAHM). Et aujourd’hui, au lendemain de mon retour, j’en suis encore renversée!
J’ai eu l’immense honneur d’y rencontrer des enseignants (ils étaient plus de 300 sur place) engagés et de m’entretenir avec certains d’entre eux pour les Rendez-vous pédagogiques de L’École branchée (à suivre bientôt sur notre site!). Parmi ces personnes, j’ai même eu le privilège de rencontrer notre ministre de l’Éducation! Je dois vous avouer que j’avais un trac fou!
Ma rencontre avec M. Sébastien Proulx, un cadeau!
En dehors des mots qu’il a utilisés durant ce moment avec moi, ce que j’ai aimé, c’est surtout ce que vous ne verrez pas durant l’entrevue. J’ai rencontré notre ministre de l’Éducation, mais j’ai surtout rencontré un homme qui a un réel amour de l’Éducation. Un homme qui, depuis le début de son mandat, a innové à l’intérieur de la boîte, cette boîte politique qu’on connait si mal et si peu. J’ai été touchée par sa présence à ce colloque, qui est tenu à l’extérieur de ses frontières. Il y a participé activement et s’est rapproché de sa communauté, ces « crinqués » qui sont d’ailleurs beaucoup plus nombreux que 100! Cet homme qui, malgré la toux et la fatigue probable de ce voyage, a pris le temps d’écouter chacun de ceux qui se présentaient à lui pour partager leurs passions, leurs soucis ou leurs opinions.
Vous l’avez déjà lu, j’étais extrêmement nerveuse à l’idée de le recevoir en entrevue, puis dès son arrivée au studio mobile, je me suis sentie tout à fait à l’aise à ses côtés. Il est sensible, ouvert, inspirant et vraiment à l’écoute. Il est si peu préoccupé par l’étiquette, mais davantage par la relation qu’il entretient avec la personne devant lui. Ce que je retiens de lui, c’est qu’il est porté par la conviction qu’il est temps de révolutionner le milieu de l’Éducation. Et cette révolution ne repose pas sur un seul homme, sur un budget ou sur un système qu’on évoque en oubliant qu’il est composé de chacun de nous. Ce « système » d’éducation est composé de nos enfants, des enseignants, des intervenants, des responsables du service de garde, du personnel de soutien, des directeurs, des parents et de tous les résidents d’un quartier qui entoure une école.
Le mystère de Clair, je crois l’avoir percé
Le mystère de Clair, je crois l’avoir percé : c’est l’esprit et l’âme de son école, qui inspire le monde à faire grandir les enfants dans la bienveillance, par souci de leur bien-être. Parce que c’est ce qui fera de notre monde un monde innovant! Un monde où chaque enfant aura pu cultiver et faire grandir la flamme qui l’habite. Et c’est cette flamme qui permettra aux enfants d’être créatifs, audacieux, novateurs et engagés dans leur monde. Pour cela, il suffit de devenir le leader qui nous habite.
J’aime profondément le milieu de l’éducation et tous ceux qui en prennent part de près ou de loin! Je crois dans le leadership de chacun d’eux. Je crois qu’il est temps de s’inspirer de ce qui fait de nous quelqu’un d’unique. Je crois qu’il est temps de nous demander comment chacun de nous pouvons contribuer à cette révolution! La plus importante révolution doit se passer à l’intérieur de nous et non pas au travers du monde matériel qui nous entoure.
Ce n’est pas chose simple, vous me direz, et je vous relancerai ainsi : laissez-vous inspirer en vous demandant comment vous avez envie d’y contribuer. Vous pourrez ensuite laisser la flamme qui vous habite allumer celles des enfants qui remplissent vos journées! En quand vous sentirez l’essoufflement arriver, revenez à l’essentiel. Demandez-vous ce qui vous importe vraiment et donnez-y de plus en plus de place dans votre journée!
Au lendemain de Clair, je suis complètement touchée par ce que j’ai vécu au CAHM! Je suis immensément reconnaissante de l’engagement et du leadership autant pédagogique qu’humain dont j’ai été témoin. Pour moi, il est là le mystère de Clair! C’est un modèle de communauté rassemblée autour de ce qui lui importe le plus : l’épanouissement de ses enfants!