Un document récemment publié par le Conservatoire royal de musique de Toronto, intitulé « The Benefits of Music Education » (Les bénéfices de l’éducation musicale : survol des études actuelles en neuroscience) confirme que l’éducation musicale procure aux enfants de nombreux bienfaits à court comme à long terme. Selon les résultats de plusieurs études, compilées dans ce document, la musique favorise une maîtrise plus rapide du langage et de la lecture, une capacité de concentration accrue et aide à développer l’intelligence émotionnelle.
De nombreux effets positifs
Parmi les effets positifs liés à la musique, on note particulièrement un accroissement du quotient intellectuel, un meilleur développement des mécanismes d’apprentissage et de mémorisation, une meilleure assimilation de l’information et une meilleure coordination motrice. De plus, l’apprentissage de la musique aide le cerveau à établir de solides circuits neuraux, ce qui contribue à en améliorer la structure et la fonction via un processus appelé la neuroplasticité.
Autre découverte très encourageante, les effets bénéfiques de la musique perdurent dans le temps. En effet, la formation musicale permettrait de retarder les premiers symptômes de la démence sénile et de mieux compenser dans le cas d’une perte de l’ouïe. De fait, les études démontrent qu’un aîné souffrant de perte auditive arrivera plus facilement à identifier les sons dans un environnement bruyant s’il possède une formation musicale.
Stimuler le développement cognitif
L’emploi de technologies telles que l’imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle (IRMf) et l’électroencéphalographie (EEG) ont permis aux chercheurs en neuroscience de mieux comprendre comment la musique agit sur le cerveau, comment elle en améliore le fonctionnement et favorise l’apprentissage. On a démontré que la musique – la pratique d’un instrument ou du chant – provoque des changements dans l’activité cérébrale, changements qui stimulent le développement cognitif.
Le document Les bénéfices de l’éducation musicale : survol des études actuelles en neuroscience, disponible en version anglaise uniquement, peut être consulté sur le site du Conservatoire Royal de Musique.
Dans le même ordre d’idées, le chercheur Jonathan Bolduc, membre associé au Laboratoire international de recherche sur le cerveau, la musique et le son (BRAMS) de l’Université de Montréal, a aussi récemment montré par ses travaux que « les activités musicales favorisent le développement de la conscience phonologique, soit les habiletés à percevoir, segmenter et manipuler les unités sonores du langage, comme les rimes, les syllabes et les phonèmes. »