Manawan est une communauté atikamekw d’environ 2500 habitants et 280 élèves fréquentent l’école secondaire Otapi. Pour favoriser l’utilisation des TIC à cette école, plusieurs actions ont été posées, dont la création d’un comité dédié.
Quelques enseignants ont eu l’idée de créer un comité des TIC, dont l’objectif général est d’explorer les nouveaux outils technologiques et leurs applications pédagogiques. Désirant augmenter l’utilisation des TIC à l’école, les membres ont conjointement réalisé un questionnaire qu’ils ont remis au personnel enseignant afin de valider leurs connaissances en matière de technologie.
Le questionnaire comportait trois volets : l’utilisation d’un ordinateur, l’utilisation élémentaire de logiciels et de programmes ainsi que l’utilisation de logiciels de pointe (photos, vidéos, etc.).
L’interprétation des données recueillies a permis de constater deux grandes tendances. Bien que la majorité sache utiliser un ordinateur, près de la moitié des enseignants ne maîtrise pas pleinement les logiciels de bureautique, le tébéiciel (logiciel d’exploitation du TBI) ou encore éprouve des difficultés à naviguer sur Internet. Pour sa part, l’autre moitié des enseignants ne maîtrise pas adéquatement certains logiciels de pointe.
Devant ce constat, les membres du comité TIC ont décidé d’offrir deux types de formation, en regroupant les enseignants selon leurs compétences avec les technologies. Ainsi, une formation plus élémentaire présentée en deux séances a été offerte par les membres du comité des TIC, évitant du même coup des dépenses supplémentaires. Puis, une formation d’une journée, plus axée sur l’utilisation des logiciels complexes, a été dispensée par un professionnel dont l’établissement d’enseignement a sollicité les services. Ainsi, tous les membres du personnel enseignant ont pu augmenter leur niveau de compétence pour utiliser et appliquer pédagogiquement des outils technologiques.
Évidemment, ce cas est tiré d’un petit établissement, mais celui-ci peut très bien être transposé dans une école plus nombreuse. Le processus pourrait, par exemple, être réalisé par cycle ou par département. La mise sur pied d’un comité TIC permet aussi d’animer des ateliers de perfectionnement et d’échanges entre collègues qui ne peuvent qu’être enrichissants pour tous.
L’auteur est enseignant d’Éthique et culture religieuse et membre du Comité des TIC à l’École secondaire Otapi de Manawan