À l’occasion du premier Sommet du développement professionnel en éducation, tenu les 19 et 20 mars 2018 à Drummondville, nous avons rencontré Michelle Deschênes, chargée de cours au DESS en enseignement collégial et invitée au panel d’ouverture du Sommet, qui nous parle de l’importance de la collaboration dans le développement professionnel des futurs enseignants.
Texte par Alexane St-Amant Ringuette
Michelle parle du développement professionnel comme une démarche à la fois individuelle et collective. Les échanges, les confrontations et les débats auxquels on participe viennent nourrir son propre développement professionnel. C’est en s’ouvrant aux autres, en allant voir ce qui enrichit leur démarche qu’on peut enrichir sa propre démarche et aller un peu plus loin.
Adapter à son propre contexte
Lorsqu’on observe une pratique innovante, la première réflexion peut être de se dire que cette pratique ne pourrait pas fonctionner dans son cours. Michelle insiste sur la nécessité de prendre du recul, de changer de posture afin de se demander « comment ça pourrait s’adapter à mon propre contexte? » Il est en fait rare qu’une innovation puisse se répliquer de la même manière ailleurs.
Les réseaux sociaux, un levier du développement professionnel
Dans son projet de recherche, Michelle s’est intéressée au Web social comme levier de développement. Elle s’est rendu compte que ça permettait de faire exploser les murs de la classe et de l’école. Plusieurs recherches sur le développement professionnel disent que la démarche doit être située, par exemple dans une pratique, un environnement ou un contexte. Ce qui ressort de la recherche de Michelle, c’est que ça ne devait pas forcément être situé dans l’école. Le collègue peut être une personne qui enseigne dans une autre discipline, voire dans une autre institution, mais qui vit une situation semblable à la sienne. Les réseaux sociaux venant élargir le bassin de personnes auquel on a accès, ils permettent de trouver plus facilement des gens avec lesquels on a des affinités.
Ce qu’elle souhaite laisser comme message aux participants du Sommet, c’est de faire preuve d’agentivité : se fixer des objectifs et aller chercher les ressources pour les atteindre. Devenir acteur de son développement professionnel, et continuer de vouloir faire bouger les choses.