À l’école primaire Camille-Vautour, au Nouveau-Brunswick, on trouve une classe centrée sur les besoins des élèves : on l’appelle le Studio PURE.
À l’occasion du Colloque sur l’approche orientante de l’AQISEP, qui se tient du 22 au 24 mars à Québec, L’École branchée a rencontré Monique Saulnier, enseignante à l’école Camille-Vautour, située près de Bouctouche, au Nouveau-Brunswick. Il existe une vidéo qui décrit sa classe, qui est bien spéciale! On vous propose un résumé de la première partie!
Tout d’abord, les lettres de PURE signifient : pédagogie unique, renouvelée et entrepreneuriale. C’est la caractéristique « entrepreneuriale » d’ailleurs qui est la plus importante, selon l’un des enseignants, Kevin Ouellette.
En bref, le Studio PURE est un local où travaillent ensemble les classes de Monique Saulnier et de Kevin Ouellette. Mme Saulnier raconte brièvement son origine : « On cherchait toujours à combler les besoins de tous nos élèves. » Les deux enseignants ont donc eu l’idée de faire comme un studio, en réunissant deux classes ensemble pour que les élèves travaillent à leur rythme.
Mme Saulnier explique qu’ils reçoivent des élèves qui, au départ, manquent d’autonomie et se retiennent dans leurs capacités créatives car ils n’ont jamais bénéficié d’une telle liberté en contexte scolaire. Dans l’environnement du Studio PURE, tout est à leur portée pour leur donner confiance en leurs capacités. Cette classe spéciale a d’ailleurs comme objectifs de réduire le décrochage, d’encourager les élèves à oser et de les amener à croire en eux-mêmes.
La différenciation pédagogique au cœur de la classe
Comment se passe une journée au Studio? Les avant-midis sont surtout réservés à des « cliniques d’apprentissage », où les enseignants travaillent avec de petits groupes d’élèves à la fois sur différents défis qui leur sont propres. En après-midi, on se concentre sur les matières de base comme les mathématiques, les sciences, les sciences humaines et le français.
Pour les deux enseignants, la différenciation pédagogique est primordiale. Selon Kevin Ouellette, c’est faux de croire que tous les élèves d’une même classe sont au même niveau. « C’est notre rôle et notre devoir, comme enseignants, d’ajuster la salle de classe en conséquence. C’est ce qu’on fait avec le Studio PURE. »
Des projets qui tirent profit d’un riche environnement TIC
La classe est particulièrement bien équipée en outils technologiques. D’ailleurs, les enseignants sont conscients que les médias sociaux et Internet sont omniprésents dans la vie, et ils croient qu’il vaut mieux apprendre aux jeunes à en tirer profit plutôt que de les ignorer.
Le téléjournal est un exemple de projet qui mobilise la classe. C’est un projet entrepreneurial initié, géré et réalisé par les élèves. Chaque édition comporte plusieurs phases, comme la planification, la recherche d’informations, la rédaction et, bien sûr, le tournage. Ensuite, c’est le montage et la publication. En effet, le résultat est publié sur la chaîne YouTube de la classe. « C’est une grande fierté pour les élèves », explique M. Ouellette.
Au Studio PURE, on mise aussi beaucoup sur l’entraide et le partage de stratégies entre élèves de la classe. Comme l’exprime Mme Saulnier, « ça donne des frissons » de constater que les élèves vivent des réussites lorsqu’ils s’entraident.
En 2013, l’Association canadienne d’éducation (ACE) reconnaissait aussi la valeur de l’approche en décernant au Studio PURE le premier prix Ken Spencer.
Voilà, ça vous inspire? Voyez tout ceci en images et bien plus en regardant cette capsule vidéo qui présente le Studio PURE.
On peut aussi suivre leurs activités sur Twitter : @ECVStudioPURE