Dès la rentrée 2015, des organismes qui se dévouent pour la lutte contre la violence et l’intimidation offriront ensemble de la formation aux intervenants du réseau scolaire partout au Québec.
Photo : Émilie Bierre, porte-parole de la Fondation Jasmin Roy (Groupe CNW/FONDATION JASMIN ROY)
Le projet « Les Grandes rencontres », mis sur pied par la Fondation Jasmin Roy, en collaboration avec le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MEESR) et le Réseau des donateurs pour la paix, rassemble de nombreux partenaires du réseau de l’éducation et des organismes qui s’impliquent de diverses manières dans l’instauration d’un climat scolaire positif et bienveillant. Ces organismes et partenaires, qui se dévouent pour la lutte contre la violence et l’intimidation, offriront ensemble de la formation aux intervenants du réseau scolaire.
Les Grandes rencontres contribueront à la formation du personnel enseignant, des directions d’école et des intervenants des écoles du Québec par une tournée de rencontres de deux jours s’étalant sur trois ans dans les dix-sept régions du Québec. Les journées de formation débuteront en 2015-2016 pour se terminer au printemps 2018.
Vers des interventions éducatives visant le développement des compétences prosociales
Tel qu’indiqué dans le communiqué émis par la Fondation Jasmin-Roy à l’annonce de ce projet, « la violence et l’intimidation découlent, entre autres, de problèmes relationnels, auxquels il faut apporter des réponses relationnelles, notamment au moyen d’interventions éducatives visant le développement des compétences prosociales. Pour miser sur le développement d’un climat scolaire positif, il faut choisir des interventions qui permettront à l’ensemble des jeunes d’apprendre à mieux vivre ensemble, aux auteurs de gestes de violence ou d’intimidation de mieux combler leurs besoins, aux élèves ciblés par ces gestes de mieux s’affirmer, et aux jeunes témoins de développer leur sentiment de compassion envers l’autre. C’est ainsi qu’on construit une communauté bienveillante. Toutes ces compétences peuvent être acquises dans le cadre de l’apprentissage socio-émotionnel. »
Par ailleurs, de plus en plus de recherches révèlent que les compétences sociales et émotionnelles jouent un rôle essentiel dans le fait d’être un bon élève, de devenir un bon citoyen et de se faire une place dans le monde du travail. Ces études révèlent aussi que de nombreux comportements à risque (ex. : usage de drogues, violence, intimidation et décrochage) peuvent être évités ou que les risques peuvent être réduits lorsqu’on vise le développement des compétences sociales et affectives des élèves de manière globale et à long terme (Durlak et al., 2011). L’apprentissage socio-émotionnel, développé au cours des dernières années dans le domaine de l’éducation, vise l’acquisition d’habiletés et de compétences qui prennent toute leur importance à l’école.
Une suite logique du Forum sur la lutte contre l’intimidation
Les Grandes rencontres répondent à des préoccupations et à des besoins exprimés lors du Forum sur la lutte contre l’intimidation tenu par le premier ministre le 2 octobre 2014, où il a notamment été demandé de soutenir et accompagner les milieux et de faire connaître les bonnes pratiques. En faisant la promotion de relations saines, du respect d’autrui, de la responsabilité sociale et de l’exercice de la citoyenneté chez nos enfants et nos jeunes, nous pouvons réduire la violence et l’intimidation au Québec.
Les écoles primaires et secondaires des Premières Nations seront aussi invitées à prendre part aux Grandes rencontres dans le but d’échanger sur les bonnes pratiques à adopter, mais également pour se doter d’outils qui leur permettront de prévenir et d’intervenir dans les cas de violence et d’intimidation propres à leur réalité.