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Vers la révolution des « faiseurs »?

« Sortez et faites quelque chose! » Tel est le slogan de Sylvia, une jeune américaine de 12 ans, icône du mouvement des « makers » (littéralement, « faiseurs »). Le mouvement trouve écho dans certaines écoles, où on considère que chacun a le droit et l’habileté de fabriquer, refaire ou améliorer quelque chose. Du concret, quoi.

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« Sortez et faites quelque chose! » Tel est le slogan de Sylvia, une jeune américaine de 12 ans, icône du mouvement des « makers » (littéralement, « faiseurs »). Le mouvement trouve écho dans certaines écoles, où on considère que chacun a le droit et l’habileté de fabriquer, refaire ou améliorer quelque chose. Du concret, quoi. 

Aidée de son père et de sa mère, Sylvia en est à sa troisième saison de publication de capsules vidéo sur son site, dans lesquelles elle présente un projet de fabrication d’objet. Sa plus récente capsule explique comment bâtir un pendentif qui scintille au rythme des battements du cœur de la personne qui le porte.

En 1994, Steve Jobs, l’homme derrière l’empire Apple, a affirmé ceci : « tout ce qui vous entoure a été créé par des gens qui n’étaient pas plus intelligents que vous. Vous pouvez vous aussi fabriquer des choses que les autres utiliseront. » Ce principe peut-il entrainer une petite révolution en éducation? Certains croient que oui.

Dans un article du site TheDigitalShift, on entre dans la classe de Andrew Carle, enseignant en Viriginie, qui organise des périodes de création libre pour ses élèves du 1ère cycle du secondaire. Il parsème les tables de matériel comme des fils, des outils, des livres de référence, des ordinateurs, etc. L’espace d’une heure, les élèves deviennent des consultants, des designers, des inventeurs. En anglais, on les appelle les « makers », on parle aussi du mouvement « DIY » pour « Do It Yourself ». Le mot-clic Twitter pour les discussions liées aux « makers » en éducation est « MakerEd ». L’enseignant Andrew Carle illustre l’application de la philosophie des « makers » en éducation comme étant un juste milieu entre une table remplie de fils et d’outils pêle-mêle, sans instructions, et une table où tout le matériel de construction est séparé, étiqueté et expliqué.

En 2012, l’événement Maker Faire a rassemblé pas moins de 165 000 personnes lors de deux rencontres tenues à New York et à San Francisco. La prochaine édition aura lieu les 21 et 22 septembre prochains à New York. D’ailleurs, le mouvement des « makers » est appuyé par la Maison blanche, notamment dans le cadre de la campagne Éduquer pour innover du président Obama, qui vise à améliorer l’éducation des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques au primaire et au secondaire.

Gageons que même chez nous, des enseignants participent au mouvement en encourageant la créativité et l’invention par la collaboration et l’échange d’idées et de ressources. Vous en connaissez? Faites-les connaître à nos lecteurs en laissant un commentaire à l’aide du formulaire au bas de cet article.

 

À lire aussi : notre dossier intitulé Enseigner à l’ère des hackers, qui traite notamment des hackerspaces et des Fab labs, des concepts étroitement liés au mouvement des makers.

À propos de l'auteur

Audrey Miller
Audrey Millerhttps://ecolebranchee.com
Directrice générale de l'École branchée, Audrey détient une formation universitaire de 2e cycle en technologies éducatives et un baccalauréat en communication publique. Membre de l'Ordre de l'Excellence en éducation du Québec, elle s'intéresse particulièrement au développement professionnel des enseignants, à l'information à l'ère du numérique et à l'éducation aux médias, tout en s'activant à créer des ponts entre les acteurs de l'écosystème éducatif depuis 1999. Elle s'implique cette année notamment dans l'Association Edteq et en tant que membre du comité d'orientation stratégique de l'ACELF.

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