L’apparition des nouvelles innovations technologiques a transformé les usages et comportements des individus, des entreprises et plus globalement la structure des marchés. Les établissements d’enseignement ne sont pas épargnés non plus.
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Par Bethany Turner, rédactrice financière pour Utility Media
Le monde de l’enseignement supérieur a suivi le mouvement de la transformation numérique, de la communication aux cours, sans oublier les révisions ou les concours. S’il reste difficile d’imaginer comment évoluera l’école pour les prochaines générations, une chose est sûre : l’enseignement supérieur est en mutation.
La technologie entre les mains des élèves
Les prévisions à 2030 montrent que la majorité des jeunes qui entament leur vie scolaire souhaitent exercer un métier tourné vers les nouvelles technologies. Pour préparer les étudiants à ce nouvel univers, l’Éducation nationale commence à équiper ses écoles. Tableaux interactifs, exercices sur tablette, initiation au code informatique dès la classe primaire… Déjà habitués aux écrans, les élèves y trouvent leur compte. De nombreuses startups se positionnent d’ailleurs sur ce marché dans l’objectif de rendre les nouvelles technologies plus ludiques et accessibles aux plus jeunes. Toutefois, ces dernières relatent également leurs difficultés à accéder à ce marché pour des questions de culture, de centralisme, mais aussi de lourdeur administrative.
Côté collèges et lycées, même constat. Les enseignements se numérisent et les programmes scolaires s’adaptent aux évolutions technologiques. Il n’est désormais plus rare de trouver des notions de robotique dans les manuels de physique ou d’étudier le fonctionnement des logiciels de PAO (publication assistée par ordinateur) en cours d’arts plastiques.
Des enjeux juridiques, pédagogiques et sociaux
Outre les défis technologiques et financiers auxquels doivent faire face les acteurs du monde de l’éducation, il faut ajouter les enjeux d’ordre juridique. Aujourd’hui, plusieurs startups délivrent par exemple des certificats reconnus au RNCP (répertoire national des certifications professionnelles), mais n’ont pas le droit de faire réaliser des stages aux étudiants sans avoir justifié au moins 200 heures de cours. Par ailleurs, que dire des robots qui feront bientôt leur apparition dans les classes à la place d’un assistant? En dehors de ces questions juridiques, il y a également un tournant pédagogique car la transformation numérique pourrait remettre en cause le rôle de l’enseignant.
L’enjeu porté par le numérique est sociétal. En effet, la compréhension de la pensée informatique apparaît essentielle pour ne pas être mis à l’écart dans une société où les objets connectés et les algorithmes occuperont une place prépondérante.
Si le numérique attire autant l’attention c’est également pour faire face aux évolutions du marché du travail. Qui aurait pu définir les missions d’un trafic manager ou d’un développeur UI/UX il y a 15 ans? En plus de se multiplier, les nouveaux métiers du Web recrutent. Pour les établissements scolaires, il est donc urgent de former les étudiants au code, au commerce électronique ou encore au référencement Web.
Il existe de nombreux métiers d’avenir, comme celui de trader (opérateur financier), qui nécessitent de connaître le fonctionnement de mécanismes très spécifiques, tels les marchés financiers, les CFD (contrat de différence), les options binaires, et plus globalement les différents produits qui permettent d’investir sur le marché des changes. Tout cet apprentissage est grandement facilité par le développement de compétences dites du 21e siècle, comme la pensée informatique, et ce, dès le plus jeune âge.